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par Luigino Bruni
publié dans Città Nuova le 03/10/2024 - Extrait de la revue Città Nuova n. 5/2024
L'épisode biblique du veau d'or sur les pentes du mont Sinaï a aussi quelque chose d'important à dire aux communautés charismatiques dans la phase qui suit la disparition des fondateurs. Son message principal concerne la réduction de la complexité du charisme originel en quelque chose de plus gérable, de plus simple, de plus ordinaire. Le Dieu-YHWH qui s'est révélé à Moïse ne se voyait pas, ne se touchait pas, ne satisfaisait pas les sens, seuls les prophètes l'entendaient : « Et il n'y avait qu'une seule voix » (Dt 4,11). Tous les autres peuples avaient des dieux simples, des statues que tout le monde voyait et comprenait. Le Dieu d'Israël était différent, abstrait, très haut : le peuple n'a pas pu rester à cette hauteur et a fait le veau, un dieu visible et simple, un dieu de la fertilité (taureau) pour devenir un peuple comme tous les autres. Moïse était absent, et en cette absence, le peuple a réduit YHWH à un veau.
[fulltext] =>Dans les communautés charismatiques et idéales, après la disparition ou l'absence du fondateur - « Moïse » -, il existe une forte tendance à redimensionner et normaliser la première promesse, pour transformer le charisme originel en quelque chose de compréhensible par tous et par la communauté elle-même. En fait, un mouvement charismatique naît autour d'une véritable innovation spirituelle et sociale. Cette nouveauté est une évidence pour le fondateur et la première génération, personne ne la remet en question : c'est sa nouveauté absolue qui attire et convertit. Ainsi, lorsqu'un charisme arrive, il s'accompagne également d'une critique, explicite ou implicite, de nombreuses pratiques et idées religieuses préexistantes, que le nouveau mouvement estime devoir changer et abandonner, dans le cadre de sa mission prophétique.
Cependant, pour la génération qui suit, il est toujours très difficile de maintenir la foi en cette innovation, qui commence à sembler ardue, distante, trop différente de ce que font tous les autres. C'est alors qu'apparaît une tendance caractéristique: le retour aux pratiques, aux expériences, aux activités traditionnelles que la communauté charismatique voulait initialement dépasser. On peine à rester dans la nouveauté du charisme, qui apparaît désormais abstrait, lointain, impraticable parce que trop élevé et exigeant ; et ainsi, au lieu de chercher à comprendre les raisons des difficultés qui sont apparues dans la mise en pratique du charisme, on revient progressivement à ces formes anciennes que le charisme avait intentionnellement voulu dépasser. Les nouveautés charismatiques semblent irréalisables, naïves, puériles, et l'on imite ce que l'Église et la société ont fait pendant des siècles, et pour les membres de la communauté, elles apparaissent comme des nouveautés, et sont même présentées comme la thérapie pour surmonter la crise. Quelqu'un commence à dire : « L'Évangile suffit : pourquoi le compliquer avec toute la complexité d'une spiritualité compliquée ? Une thèse qui semble parfaite, mais qui conduirait à la fin des communautés charismatiques qui ont un sens tant que l'évangile prend un ton et une forme différents des autres « fleurs » du jardin de l'Église et de l'humanité.
Mais il y a plus. Pour le comprendre, revenons à l'épisode biblique du veau. Il y a là un détail très important, contenu dans le nom que les Israélites donnent au veau : ce nom est YHWH, c'est-à-dire l'identité particulière de leur Dieu différent : « Aaron bâtit un autel devant le veau et proclama : “Demain, ce sera une fête en l'honneur de YHWH” » (Exode 32, 4-5). Qu'est-ce que cela signifie ? Le nom dans la Bible exprime la nature profonde d'une réalité. Appeler le veau d'or par le nom de YHWH, c'est changer Dieu, le remplacer par un dieu plus simple parce que semblable aux autres. Tant que nous sommes clairs sur la distinction entre Dieu et le veau d'or, si par fragilité nous commençons à adorer l'idole, nous pouvons toujours nous convertir et rentrer chez nous. Mais le jour où nous appelons le veau par le nom de YHWH, nous ne rentrons plus chez nous parce qu'il n'y a plus de maison où rentrer. Le dommage le plus grave est donc d'effacer la distance entre le charisme et ses substituts, au point de les faire coïncider.
En général, ces transformations sont prisées et applaudies par les communautés de l'après-fondateur, parce que dans une phase qui est presque toujours celle de la désorientation, de la fatigue, du pessimisme, de la baisse du désir, de la dépression spirituelle et de la paresse collective, toute nouvelle activité est considérée comme préférable à l'immobilisme - et c'est le cas. L'avenir des mouvements charismatiques réside cependant dans la capacité d'éviter que la pratique communautaire ne devienne quelque chose de très, de trop différent de la praxis spécifique de leur charisme, parce que si elle le devient, elle n'est plus en mesure d'attirer des vocations et des jeunes, et elle s'éteindra. Tout évolue, y compris dans la vie de l'esprit, mais toutes les évolutions ne sont pas capables d'un bon avenir. En prendre conscience, c'est déjà le début de la guérison.
Credits foto: © Jed Villejo su Unsplash
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par Luigino Bruni
publié dans Città Nuova le 07/09/2024 - Extrait de la revue Città Nuova n. 4/2024
Lorsqu'une communauté ou un mouvement spirituel passe de la première génération, celle des fondateurs, à la suivante, ce passage décisif prend des formes diverses chez les personnes qui en font partie. En général, il y a (au moins) quatre tendances principales, présentes à des degrés divers chez les personnes, et parfois même chez la même personne.
[fulltext] =>La première tendance est celle que l'on retrouve principalement chez ceux que l'on peut appeler les irréductibles. C'est celle qui conduit à vivre après la mort des fondateurs exactement comme avant, comme si rien d'important ne s'était passé. Même style de vie, mêmes lectures spirituelles, mêmes engagements, même langage. Cette continuité a aussi des dimensions positives (le sérieux, par exemple), mêlées à d'autres plus problématiques. Ils voient diminuer l'impact extérieur de ce qu'ils font, ils ressentent une fatigue physique et spirituelle croissante, mais ils continuent comme avant. Ils sont comme cet ami qui, face à l'augmentation du prix de l'essence, m'a dit : « Rien ne change pour moi : je mets toujours 20 euros ». Généralement, lorsque cette tendance prévaut, elle s'accompagne d'une certaine nostalgie du passé, de l'éloge des temps révolus, de l'idée que tous les problèmes du présent dépendent de la perte de la pureté des premiers jours. Une tendance bien compréhensible, mais qu'il ne faut pas encourager.
La deuxième tendance est ce que nous pourrions appeler le désenchantement. Elle est typique de ceux qui, à un moment donné, se sont convaincus que la phase de fondation était une longue auto-illusion, une illusion collective et individuelle qui s'est déroulée en parfaite bonne foi de la part de tous, et qui les a maintenus trop longtemps dans une adolescence ou une enfance spirituelle et psychologique. Certaines personnes qui se trouvent dans cette deuxième tendance développent aussi de la colère et de la rébellion, surtout si elles se sont beaucoup investies à l’époque de la fondation de la communauté. Une colère contre elles-mêmes et parfois aussi contre la communauté. Une déception qui, cependant, est préférable à l'illusion et peut ainsi devenir une véritable renaissance spirituelle dans une nouvelle maturité.
Il y a ensuite la troisième tendance à la dépression spirituelle, une sorte de paresse individuelle et collective, faite d'un manque de désir et d'éros. C'est la tendance la plus dangereuse, et ses symptômes (pessimisme cosmique, cynisme, critique de tous ceux qui font quelque chose de constructif...) doivent être identifiés immédiatement. Celui qui cultive cette tendance n'éprouve pas de déception au-delà de l'illusion, notamment parce qu'il n'a ni l'énergie ni la volonté de s'auto-analyser. Il éprouve simplement un déclin progressif du plaisir de faire les choses comme avant, croit de moins en moins en ce qu'il fait et n'annonce plus rien à personne. Il attribue cette baisse de désir à l'âge qui avance, aux temps qui ont changé, aux jeunes qui ne sont plus ce qu'ils étaient. Lorsque cette tendance s'installe dans les communautés, les gens se replient sur leur vie privée et se retrouvent dans une situation semblable à celle des deux disciples d'Emmaüs avant que le « voyageur anonyme » ne les rejoigne.
Enfin, il existe une quatrième tendance, différente et très importante. Il s'agit de l'espérance. Elle se déclenche chez ceux qui, confrontés aux mêmes difficultés que tout le monde, et bien conscients que dans la communauté certaines dimensions ont vraiment changé et que la vie est plus difficile, au lieu de cultiver les trois tendances précédentes (qu'ils voient bien en eux-mêmes et autour d'eux) essaient de s'engager dans de nouveaux projets, d'utiliser leur créativité à la recherche de nouveaux codes narratifs, et avec d'autres donnent vie à des processus collectifs de changement, dans la simplicité de la vie quotidienne : ils n'attendent pas le grand moment, mais font des petits moments dont ils disposent, de grands moments. L'espérance, cette espérance, n'a rien à voir avec une nouvelle illusion ou naïveté. Elle naît lorsqu'un jour, après avoir peut-être expérimenté ces trois tendances, on se rend compte que l'on peut apprendre à renaître, que l'on peut choisir de renaître, qu'une résurrection est possible à 30, 60, 90 ans. Ce n'est peut-être pas la grande résurrection de tout le monde et de tout le mouvement, mais ce peut être ta résurrection et celle des personnes avec qui tu vis. Et puis on part, avec quelques amis, vers une nouvelle terre promise. Les personnes qui choisissent de cultiver cette tendance sont reconnaissables à leur douceur particulière, à la finesse de leur beauté. Elles nous attirent et, même si nous avons déjà été dominés par les trois autres tendances, nous nous sentons impliqués dans leur renaissance. C'est dans le cœur de ces personnes animées par l'espérance que germe l'avenir : le troisième voyageur les a déjà rejoints sur la route d'Emmaüs.
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Les quatre tendances qui peuvent s'emparer des membres d'une communauté ou d'un mouvement religieux après la mort de son fondateur
par Luigino Bruni
publié dans Città Nuova le 07/09/2024 - Extrait de la revue Città Nuova n. 4/2024
Lorsqu'une communauté ou un mouvement spirituel passe de la première génération, celle des fondateurs, à la suivante, ce passage décisif prend des formes diverses chez les personnes qui en font partie. En général, il y a (au moins) quatre tendances principales, présentes à des degrés divers chez les personnes, et parfois même chez la même personne.
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par Luigino Bruni
publié dans Città Nuova le 12/08/2024 - Extrait de la revue Città Nuova n. 3/2024
Les communautés charismatiques parviennent à continuer à vivre après la mort du fondateur (qui est aussi la mort mystique du premier corps) si une véritable résurrection se produit.
[fulltext] =>Mais les résurrections ne sont pas des contrats, elles ne sont pas des assurances. Elles sont toutes gratuites, elles surprennent, elles ne se planifient pas, elles ne sont pas inscrites dans les objectifs de l'entreprise, elles n'entrent pas dans le business plan. Elles peuvent cependant être désirées, attendues, espérées, priées, et surtout, les résurrections ne doivent pas être annulées ni rendues impossibles par la recherche de fausses résurrections, de réanimations de cadavres. Dans l'histoire de l'Église, la résurrection est venue, comme un don, parce que, tout d'abord, les apôtres et les disciples ont d’abord cru que Jésus était réellement mort sur la croix.
Ils n'ont pas été convaincus par les sectes gnostiques qui disaient que c'était Simon de Cyrène qui était mort sur la croix. Pour ces chrétiens gnostiques, il était impossible d'accepter que le Fils de Dieu soit réellement mort ; la mort était trop humaine pour être aussi divine. En niant la mort, ils niaient également la résurrection, car seul celui qui meurt vraiment peut vraiment ressusciter.
Lorsque la première phase de la fondation d'une communauté se termine, généralement par la mort du fondateur, le premier acte collectif essentiel à accomplir est de reconnaître et d'accepter la vraie mort. Ne pas croire aux tendances gnostiques qui se manifestent de multiples façons, mais qui toutes poussent vers le passé, la mémoire, le fantasme, et éloignent du présent, de l'histoire, de la chair, et donc de l'avenir. Ensuite, une fois la mort acceptée, il faut habiter le sabbat, ce temps entre le vendredi du Golgotha et l'aube de la résurrection. Le sabbat est le temps de l'attente, des arômes pour honorer le corps mort, vraiment mort. C'est le temps de Marie Madeleine et des autres femmes, des disciples qui ne connaissent pas encore la résurrection mais qui, fidèles, se rendent au tombeau.
C'est le temps du deuil, un temps décisif et fondamental pour toute résurrection d'une communauté charismatique. Le deuil est essentiel non pas tant pour célébrer la mort, mais pour nous dire que nous devons continuer à vivre au-delà de cette mort : c'est une célébration de la vie. Dans les civilisations, le deuil a été le premier moyen d'éviter le plus grand mal après la mort : mourir avec les morts (Ernesto de Martino). Un deuil bien vécu et « assumé» permet donc aux communautés de continuer à espérer au-delà du traumatisme d'un décès. C'est le langage collectif pour dire : la vie est plus grande, nous croyons que malgré la grande douleur de l'absence, nous aurons un avenir, nous voulons que nos enfants et nos petits-enfants aient encore la terre promise.
Un deuil collectif bien vécu produit alors dans la communauté des fruits de vie, la capacité d'innover, de prendre des risques, et surtout chasse la peur de ruiner l'héritage laissé par les fondateurs. Un deuil non ou mal assumé conduit au contraire les communautés à vivre dans la crainte que les enfants d'aujourd'hui ne détruisent l'héritage d'hier (munus/don des pères), que l'identité ne se perde, que la pureté du charisme et des idéaux ne soit contaminée. Si une communauté est terrifiée à l'idée que parmi ses fils se trouve un Œdipe qui tuera son père, elle finit involontairement par tuer aussi Isaac, qui est au contraire le fils de la promesse. La terreur de la trahison possible de l'origine est le signe d'un deuil qui a échoué.
Un autre grand signe d'un deuil mal vécu ou jamais commencé est l'absence de joie, qui se manifeste par une tristesse collective, une forme de paresse communautaire qui empêche de lancer de nouveaux grands projets et de critiquer ceux qui y pensent, avec le cynisme typique de ceux qui ne croient plus en l'avenir.
Au contraire, pour que le grand don d'une véritable résurrection se produise, il est nécessaire d'entonner le « chant funèbre » d'hier, puis de répéter immédiatement avec les prophètes bibliques : « Une histoire est finie, et elle est bel et bien finie, mais notre histoire n'est pas finie : un reste fidèle la poursuivra ». Dans les charismes, les histoires vraiment importantes à raconter sont les nouvelles d'aujourd'hui, qui feront aussi comprendre et « se souvenir » en esprit (pas seulement dans les vidéos et les textes) des histoires d'hier.
Il s'agit d'authentiques opérations spirituelles, tout en grâce, d'autant plus difficiles que la première expérience de la fondation a été plus grande et plus extraordinaire. Les deuils les plus difficiles à vivre sont ceux des personnes que nous aimions beaucoup et que nous souhaitions voir mourir après nous.
Le passé est capable d'engendrer un avenir s'il est interprété comme une semence, comme quelque chose de vivant qui, parce qu'il est vivant, doit mourir pour porter beaucoup de fruits demain.
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Un temps décisif et fondamental pour toute résurrection d'une communauté charismatique.
par Luigino Bruni
publié dans Città Nuova le 12/08/2024 - Extrait de la revue Città Nuova n. 3/2024
Les communautés charismatiques parviennent à continuer à vivre après la mort du fondateur (qui est aussi la mort mystique du premier corps) si une véritable résurrection se produit.
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par Luigino Bruni
publié dans Città Nuova le 11/07/2024 - Extrait de la revue Città Nuova n° 2/2024
Dans les communautés spirituelles et les mouvements charismatiques (c'est-à-dire nés d'un charisme, qu'il soit religieux ou laïc), la forme que prend la relecture leur propre histoire, le rôle de la mémoire et du souvenir sont importants. Le discernement le plus précieux et le plus difficile ne concerne pas les épisodes négatifs ou les anecdotes du passé : ce qui est décisif, c’est de savoir utiliser les paroles de vérité, les épisodes fondamentaux de cette histoire, y compris les grandes intuitions des fondateurs et des premiers témoins aimés et appréciés de tous.
[fulltext] =>Un passage de l'Évangile de Luc peut nous aider dans cet exercice essentiel: «Quel malheur pour vous, parce que vous bâtissez les tombeaux des prophètes, alors que vos pères les ont tués. Ainsi vous témoignez que vous approuvez les actes de vos pères, puisque eux-mêmes ont tué les prophètes, et vous, vous bâtissez leurs tombeaux. » (Lc 11, 47-48). Les contemporains de Jésus avaient commencé à célébrer et à honorer les prophètes du passé, les hommes qui avaient fondé la foi du peuple, en redécouvrant et en valorisant leurs tombeaux, transformés en authentiques sanctuaires, associés à des pèlerinages populaires. Pour certains, cette nouvelle dévotion prophétique pouvait être interprétée comme le signe d'un regain d'estime et d'écoute de la parole des prophètes, une véritable conversion : « Ils les ont tués, vous construisez ».
Et pourtant, ici aussi, Jésus nous surprend et démasque une réalité qui se révèle être à l'opposé de ce qu'elle paraît être - l'Évangile est une succession de réalités dévoilées qui se révèlent être à l'opposé de ce qui semble évident pour tous. Et il nous dit que célébrer les prophètes du passé en honorant leurs tombeaux et leur mémoire ne contient peut-être rien de nouveau : les prophètes actuels (dont lui-même et le Baptiste) ont continué à être persécutés et tués tandis que le peuple se prosternait devant les tombeaux des prophètes d'antan.
Honorer les prophètes (saints ou fondateurs) d'hier n'est donc pas le signe crédible qu'une communauté écoute et estime aussi ses prophètes d'aujourd'hui. Au contraire, l'histoire des communautés chrétiennes, spirituelles et idéales montre souvent la tendance inverse : plus on vénère les saints du passé, moins on écoute les prophètes du présent, qui, souvent, sont discrédités et persécutés précisément au nom de la dévotion envers ces grandes figures du passé.
Les communautés charismatiques ont un besoin vital et continu de prophétie, qui s'exprime certes en maintenant vivant et présent le charisme du fondateur dans son intégralité, mais aussi en reconnaissant, en encourageant et en ne combattant pas la prophétie présente dans les personnes que l'Esprit envoie continuellement aux communautés, en particulier au sein des générations qui suivent celles des premiers fondateurs.
Une communauté charismatique ne vit pas aujourd'hui en se contentant de rappeler la prophétie d'hier, ni en actualisant aujourd'hui le charisme d'hier. Tout cela est nécessaire, mais n'est pas suffisant pour une communauté qui veut se maintenir vivante et vivifiante et continuer ainsi à attirer de nouvelles vocations et de nouveaux jeunes. La condition suffisante est l'écoute de la prophétie actuelle, ce qui suppose que les personnes d'aujourd'hui qui, en raison de leur don et de leur mission, sont porteurs d’une dimension prophétique, ne soient ni rejetées ni découragées, mais accueillies et valorisées.
Le charisme n'est pas un diamant arrivé sur terre une fois pour toutes et qui doit être conservé dans une vitrine pour continuer à briller. Le charisme est une semence qui continue à chaque saison à donner ses fleurs et ses fruits - les charismes se déclinent toujours dans le temps présent. Jésus est resté vivant dans l'Église non seulement parce qu'il est prisé et vénéré, non seulement à cause de sa présence réelle dans la communauté, mais aussi parce que l'Esprit a envoyé de nombreux charismes à l'Église au cours des siècles.
Mais il n'est pas facile de reconnaître les prophètes d'aujourd'hui, car les vrais prophètes ne sont généralement ni reconnus ni entendus. Au contraire, les communautés aiment les faux prophètes car, étant des « prophètes de métier », ils sont maîtres dans l’art de ne dire aux dirigeants et à la sensibilité moyenne de la communauté que ce qu'ils aiment entendre afin de renforcer les illusions et les exaltations (très fréquentes en temps de crise).
Le passage de Luc nous dit ensuite quelque chose de plus : les prophètes d'aujourd'hui sont réduits au silence et marginalisés, tandis que la célébration des prophètes d'hier s'amplifie. Une manière concrète de le faire consiste à utiliser les paroles des fondateurs ou des grandes figures du passé pour étouffer les vraies paroles prophétiques d'aujourd'hui, en pensant, souvent de bonne foi, que la nouvelle prophétie qui s'exprime dans la communauté d'aujourd'hui concurrence, diminue ou même combat la prophétie des fondateurs d'hier. C'est ainsi que des textes, des témoignages oraux, des fioretti d'hier sont utilisés pour contrer les paroles et les fioretti d'aujourd'hui qui seraient, au contraire, le seul véritable remède à la crise que vit la communauté.
Crédits photos : Fauxels image de Pexels
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par Luigino Bruni
publié dans Città Nuova le 11/07/2024 - Extrait de la revue Città Nuova n° 2/2024
Dans les communautés spirituelles et les mouvements charismatiques (c'est-à-dire nés d'un charisme, qu'il soit religieux ou laïc), la forme que prend la relecture leur propre histoire, le rôle de la mémoire et du souvenir sont importants. Le discernement le plus précieux et le plus difficile ne concerne pas les épisodes négatifs ou les anecdotes du passé : ce qui est décisif, c’est de savoir utiliser les paroles de vérité, les épisodes fondamentaux de cette histoire, y compris les grandes intuitions des fondateurs et des premiers témoins aimés et appréciés de tous.
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par Luigino Bruni
publié dans Città Nuova le 13/06/2024 - Extrait de la revue Città Nuova n° 1/2024
Dans la vie des communautés et des mouvements spirituels, trouver le bon rapport avec le passé joue un rôle décisif, surtout en période de grands changements et donc de crise, lorsqu'il n'est pas du tout évident de savoir comment assurer la continuité du charisme, et quelles formes il prendra pour que cette continuité soit bonne, porteuse de développement et de vie.
[fulltext] =>Dans la Genèse, nous avons l'épisode de la femme de Lot (Gn 19,26) transformée en statue de sel parce qu'elle a regardé en arrière, qui est également repris dans l'Évangile de Luc (Lc 17,31-32). Regarder en arrière a été l'erreur fatale commise par cette femme, une erreur qui peut aussi se répéter dans les communautés spirituelles et charismatiques. Elle consiste à chercher dans le passé le diagnostic et la résolution d'une crise présente, en pensant que le remède se trouve dans un retour à l'origine. Le passé est souvent une ressource utile et nécessaire, dans les crises ordinaires, lorsque ce qui s'est passé hier, et qui s'est répété plusieurs fois, crée des modèles et des lois qui aident à comprendre ce qui se passe dans le présent. C'est le vrai sens de l'expression : l'histoire est maîtresse de vie.
Mais lorsque les temps changent vraiment et rapidement, lorsque la mutation est qualitative (kairos), parce que l'on est confronté à une phase véritablement sans précédent - comme la mort du fondateur -, le passé est non seulement peu utile, mais il peut facilement devenir un boulet et un mauvais conseiller pour comprendre le présent et imaginer un bon avenir. Si, en effet, aux moments décisifs d'une époque en mutation, on regarde en arrière, la triste issue qui a frappé la femme de Lot est fréquente et très probable.
On se retrouve dans des situations bien connues et étudiées dans l'histoire économique. Si, par exemple, à la fin du XIXe siècle, les inventeurs de l'automobile avaient demandé à leurs concitoyens ce dont ils avaient besoin pour se déplacer, ils auraient répondu : une diligence plus rapide. Aucune analyse du marché d'hier ne pouvait révéler le besoin d'une voiture, car elle n'existait tout simplement pas encore. Quand, en période de grands changements, on se tourne vers le passé, on trouve des calèches, pas des automobiles.
Pour en revenir aux communautés, les fondateurs laissent à leurs communautés des carrosses, souvent de beaux carrosses qui étaient en avance sur leur temps, mais - et c'est là l'essentiel - les communautés vivent à l'époque des voitures.Et lorsque, dans la crise, on se tourne vers le passé à la recherche de solutions, on trouve des manuels de construction de voitures, d'entretien des chevaux, de roues, d'amortisseurs ; toutes choses qui étaient très utiles pour construire et entretenir des voitures hier, mais inutiles pour créer des voitures aujourd'hui et demain.
Dans le moment de crise qui suit le passage de la génération du fondateur à la suivante, dans le désarroi naturel que l'on éprouve, l'erreur la plus commune est de penser que le salut se trouve en cherchant et en trouvant dans le passé les ressources de cette "radicalité" de vie que l'on ne voit plus, de cette fidélité totale au charisme qui apparaît aujourd'hui obscurcie. Beaucoup d'énergie est donc investie dans l'étude des racines, dans la formation de nouveaux membres avec ces matériaux d'hier présentés comme le seul et meilleur remède à la crise d'aujourd'hui.
Cela se produit naturellement parce qu'en période de grande incertitude et de grave désorientation, la seule ressource disponible semble être le passé. On a alors l'illusion que le fait de n'avoir qu'une seule ressource fait de cette unique ressource une bonne ressource. On part à la recherche des mots du fondateur, des épisodes et des fioretti d'hier, on tente aussi d'expliquer leur interprétation authentique perdue, poursuivant l'illusion que ces textes sont le moyen de renaître aujourd'hui. Vous prenez donc ces merveilleux manuels de carrosserie, ces dessins colorés de belles voitures, et vous parvenez peut-être même, quelque part, à construire encore quelques bons carrosses, mais pendant ce temps, des voitures de plus en plus rapides filent autour de vous.
Une bonne stratégie en ces temps de transition devrait plutôt imaginer et tenter deux opérations. La première est un travail sur le charisme, en comprenant - pour rester dans la métaphore - que le don reçu par le fondateur n'est pas lié à la construction de carrosses mais au transport ; et donc en comprenant que ce charisme qui hier s'exprimait dans la construction de carrosses aujourd'hui peut aussi produire des voitures (peut-être électriques). Ensuite, laisser les manuels d'instruction d'hier derrière soi et utiliser l'esprit du charisme pour rédiger de nouveaux manuels pour la construction de nouveaux moyens de transport. Enfin, se mettre au travail avec le même enthousiasme qu'à l’époque de la fondation.
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Au fil des années, beaucoup de choses changent, même au sein des communautés religieuses et des mouvements spirituels. Regarder en arrière n'est pas toujours la bonne façon de surmonter les crises des temps nouveaux.
par Luigino Bruni
publié dans Città Nuova le 13/06/2024 - Extrait de la revue Città Nuova n° 1/2024
Dans la vie des communautés et des mouvements spirituels, trouver le bon rapport avec le passé joue un rôle décisif, surtout en période de grands changements et donc de crise, lorsqu'il n'est pas du tout évident de savoir comment assurer la continuité du charisme, et quelles formes il prendra pour que cette continuité soit bonne, porteuse de développement et de vie.
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par Luigino Bruni
publié le 30/04/2024 dans la revue Città Nuova n° 12/2023
Les communautés vivent dans une tension dynamique entre l'intérieur et l'extérieur. Sans une certaine intimité collective faite de relations denses, fortes et chaleureuses, il n'y a pas de communauté qui se crée. C'est pourquoi la force centripète qui pousse tout le monde vers une seule âme est essentielle pour générer une véritable vie communautaire. Ces relations fortes et intimes sont très prisées par les membres des communautés. Elles génèrent une joie spécifique et intense : lorsque nous disons "nous", nous entendons résonner notre nom le plus vrai, et lorsque nous disons "je", tout nous parle de "nous", à tel point que nous ne pouvons (presque) plus distinguer l'âme individuelle de l'âme collective.
[fulltext] =>Ce bien relationnel typique est la première nourriture des communautés. C'est dans cette intimité, toute individuelle et toute collective que réside le secret, la beauté et le point sensible de la vie communautaire, surtout quand les communautés attirent et cultivent des vocations, c'est-à-dire qu'elles sont composées de personnes appelées par leur nom par le charisme de la communauté, ressenti comme la meilleure et la plus vraie partie d'elles-mêmes. L'identification du sujet au groupe devient un jeu spirituel de miroirs, une empathie mutuelle et généralisée si bien que les individus n’éprouvent pas, en général, de contrainte à ressentir les mêmes sentiments que les autres. - "qu’il m'est doux de faire naufrage dans cette mer" de la communauté.
Inévitablement, cette dynamique interne crée des limites, des frontières, des zones de démarcation entre l'intérieur et l'extérieur, afin de préserver cette précieuse intimité. Cette vie intérieure intense crée alors aussi, au fil des ans, un langage commun, un style de vie, une façon de prier et de célébrer, des clins d'œil et des gestes qui permettent de reconnaître immédiatement de l'extérieur qui fait partie de tel ou tel groupe. Ceux qui sont à l'intérieur ne se rendent pas compte qu'ils changent jour après jour, mais pour ceux qui sont à l'extérieur, cela est très clair et suscite également une certaine inquiétude. Si, en effet, après la première phase, les communautés n'abaissent pas les pont-levis et ne rendent pas l'entrée (et la sortie) beaucoup plus souples et faciles, elles commencent à se dégrader en raison d’une perte de biodiversité et d'air.
Il est intéressant de relire à ce propos un épisode de l'évangile de Luc : « Jean, l’un des Douze, dit à Jésus : "Maître, nous avons vu quelqu’un expulser des démons en ton nom ; nous l’en avons empêché, car il ne marche pas à ta suite avec nous. " Jésus lui répondit : " Ne l’en empêchez pas : qui n’est pas contre vous est pour vous. " » (Lc 9, 49-50). Les compagnons de Jésus se comportent comme beaucoup de membres d'une communauté à l'égard des personnes extérieures au "cercle magique" qui font comme si elles étaient à l'intérieur. Ces dynamiques s'expriment de nombreuses façons.
Considérons tout d’abord les personnes qui, après avoir passé une période au sein de la communauté, ressentent une seconde vocation, la quittent et fondent leur propre communauté. Au début, ces personnes porteuses d’une "seconde vocation" utilisent des catégories spirituelles très proches, voire identiques, à celles apprises et vécues dans leur communauté d’origine. Aux yeux de leurs anciens compagnons cette similitude apparaît parfois comme excessive, dérangeante, s'apparente à du plagiat, et ils se plaignent du manque de reconnaissance envers la première source, ce qui peut se traduire par une réelle hostilité. Une erreur courante et compréhensible, mais qu'il faut combattre comme une tentation.
Il y a aussi l'arrivée dans la communauté de personnes ayant des talents et des charismes propres, en partie différents de ceux du fondateur, mais qui se sentent néanmoins d'authentiques enfants de son charisme. C'est l'expérience de saint Paul qui, même sans avoir connu Jésus, se sentait apôtre comme les douze. Et de même que Paul n'a pas eu la vie facile avec Pierre, Jacques et les Douze, pour les nouveaux Paul la vie n’est pas simple dans les communautés charismatiques, où ils sont souvent critiqués : celles-ci ignorent, peut-être en toute bonne foi, que leur salut et leur avenir dépendent largement de la présence de ces réformateurs externes-internes.
Dans la génération qui suit les fondateurs, la "gestion des frontières" spirituelles de la communauté devient fondamentale et vitale. Tout doit être mis en œuvre pour que la communauté d'hier soit animée et interpellée par les nouveaux venus, qui sont parfois très différents du profil des membres de la première génération, mais qui font les mêmes miracles "au nom" du charisme. Parmi ceux qui œuvrent en son nom il y aura sans doute des faux prophètes et même des opportunistes, un risque inévitable, car une communauté qui n'engendrerait pas aussi des faux prophètes n'aurait pas assez de force vitale pour susciter de vrais prophètes.
Au contraire, lorsque c’est la peur de perdre l'identité et la pureté du charisme (typiques tentations "gnostiques") qui prévaut, les communautés s'étiolent, vieillissent et la joie de vivre disparaît : cette joie, ainsi que la présence des jeunes, sont les deux "sacrements" des communautés dont l’avenir est prometteur.
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par Luigino Bruni
publié le 30/04/2024 dans la revue Città Nuova n° 12/2023
Les communautés vivent dans une tension dynamique entre l'intérieur et l'extérieur. Sans une certaine intimité collective faite de relations denses, fortes et chaleureuses, il n'y a pas de communauté qui se crée. C'est pourquoi la force centripète qui pousse tout le monde vers une seule âme est essentielle pour générer une véritable vie communautaire. Ces relations fortes et intimes sont très prisées par les membres des communautés. Elles génèrent une joie spécifique et intense : lorsque nous disons "nous", nous entendons résonner notre nom le plus vrai, et lorsque nous disons "je", tout nous parle de "nous", à tel point que nous ne pouvons (presque) plus distinguer l'âme individuelle de l'âme collective.
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par Luigino Bruni
publié dans Città Nuova le 12/03/2024 - Extrait de la revue Città Nuova n° 11/2023
Les communautés peinent à comprendre quand un monde est fini et qu'un nouveau commence. Les raisons de cette fatigue collective sont multiples et généralement peu étudiées, surtout dans le contexte des communautés à caractère religieux et spirituel, où les différents niveaux de problèmes (économiques, organisationnels, charismatiques...) s'entremêlent et se confondent.
[fulltext] =>Sur certains risques et erreurs, un passage bien connu de l'Évangile de Luc peut nous inspirer - la Bible est aussi une carte d’orientation précieuse pour franchir les passages élevés et escarpés. « Il leur dit aussi en parabole : " Personne ne déchire un morceau à un vêtement neuf pour le coudre sur un vieux vêtement. Autrement, on aura déchiré le neuf, et le morceau qui vient du neuf ne s’accordera pas avec le vieux. Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement, le vin nouveau fera éclater les outres, il se répandra et les outres seront perdues. Mais on doit mettre le vin nouveau dans des outres neuves. " » (Luc 5, 36-38).
Les outres et le vin qu'elles contiennent sont d'excellentes paraboles pour comprendre les réalités collectives nées d'un charisme. Celles-ci vivent d'un esprit qui les a générées, que nous pouvons appeler « charisme », et aussi de structures, de pratiques, d'organisations, de normes, de statuts nés pour préserver, garder et soigner le charisme lui-même : les outres. Dans le contexte de l'Évangile, les outres étaient la Loi et les institutions mosaïques, tandis que le vin était l'esprit, la venue du Royaume des cieux. Quelque chose s'était passé, la vigne de YHWH avait produit un vin nouveau, et les outres d'hier devaient être changées. Les outres n'étaient pas mauvaises : elles étaient simplement impropres (inaptes) à contenir un vin nouveau, et si les récipients n'étaient pas changés rapidement, leur contenu serait également perdu.
Aujourd'hui la métaphore du vin nouveau peut signifier beaucoup de choses différentes.
Lorsqu'un charisme arrive sur terre, c'est un vin tout neuf, le fruit d'un cépage jamais vu auparavant, bien que résultant de greffes du même grand vignoble de l'Église et de l'humanité. Tout le monde comprend, dès le début, que ce vin nouveau a besoin d'outres neuves : la communauté donne donc vie à des institutions, des statuts, des normes, de nouveaux langages capables de contenir et de préserver cette nouveauté. Aucun franciscain n'a pensé, au 13ème siècle, à vivre l'esprit de François en restant dans les belles abbayes bénédictines : quelque chose de nouveau est né, les couvents, une nouvelle règle a été écrite pour contenir cette nouveauté. Au XIIIe siècle il n’est venu à l’esprit d’aucun franciscain de vivre le charisme de Saint François en restant dans les belles abbayes bénédictines : quelque chose de nouveau était né, les couvents, et une nouvelle règle a été écrite pour contenir cette nouveauté. Et personne n'a pensé à réadapter le Statut albertin pour rédiger la Constitution italienne après le fascisme.
Dans l'histoire d'une communauté il est beaucoup plus difficile de comprendre quand les outres doivent être encore renouvelées parce qu'il y a un vin nouveau. C’est difficile à comprendre parce que désormais la vigne existe et que beaucoup pensent que les outres seront éternelles, qu'il n'y aura plus de vin nouveau. Cependant, la mort du fondateur est généralement l'un de ces moments où le vin redevient nouveau et où les outres vieillissent.
Le problème décisif vient du fait que les outres qui doivent être changées sont celles construites par le fondateur. Ainsi, les structures, les pratiques, les règles, les mots, les statuts et les constitutions sont devenus très importants et chéris au fil des ans. Ils sont un héritage, un patrimoine (c'est-à-dire patres-munus : don des pères), ils constituent une bonne partie de l'ameublement et de la richesse de la maison communautaire, au point qu’on aime presque plus les outres que le vin. Mais si l'on s'attache aux outres d'hier, les communautés vieillissent avec leurs tonneaux, parce qu'elles croient plus aux contenants qu'au vin, et bientôt elles assisteront, inertes, à l'effilochage et des outres et du vin.
Il y a un autre détail à la fin de la parabole de Luc : « Jamais celui qui a bu du vin vieux ne désire du nouveau. Car il dit : “C’est le vieux qui est bon.” » (5, 39). Beaucoup ont préféré le vieux vin et ne veulent pas du nouveau : les problèmes s'aggravent. D'autres, alors, ont cherché des compromis, ont essayé de combiner l'ancien et le nouveau, en mettant des morceaux d'étoffe neuve sur un vieux vêtement. Au contraire, dans les temps nouveaux il faut avoir le courage d'entonner le chant funèbre, de rendre grâce au passé et de croire ensuite davantage au présent et à l'avenir : croire davantage aux enfants d'aujourd'hui qu'aux pères d'hier.
Il arrive qu’un jour les outres qui ont contenu l'esprit du charisme pendant "mille ans" deviennent soudain obsolètes, parce qu'un tour de garde nocturne a été plus long que mille ans. La vigne du charisme n'a pas changé, c’est simplement le vin nouveau d'un nouveau millésime qui est arrivé, dans le même vignoble et les mêmes vignes qu'hier. Et ici, il faut avoir le courage de presque tout changer pour ne pas tout perdre.
Credits foto: © Makalu su Pixabay
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par Luigino Bruni
publié dans Città Nuova le 12/03/2024 - Extrait de la revue Città Nuova n° 11/2023
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par Luigino Bruni
publié dans Città Nuova le 24/01/2024 - Extrait de la revue Città Nuova n° 10/2023
Nous avons récemment commémoré les soixante ans du grand discours prophétique de Martin Luther King, I have a dream, prononcé à Washington le 28 août 1963. En me remémorant ce discours, j'ai été frappé par un passage : « Ce n'est pas le moment de boire le tranquillisant de la gradualité» Il était très critique à l'égard de cette idée profondément ancrée selon laquelle les grands changements ne peuvent se produire immédiatement parce que la grande complexité de la réalité à changer exige un processus graduel et une politique des petits pas. La gradualité fait l'objet d'un large consensus parce qu'elle met l'accent sur une vraie valeur, celle de l'inclusion, de la nécessité d'impliquer les différents acteurs qui jouent un rôle dans la création des problèmes et donc aussi dans leur résolution. D'où les grands processus de consultation à la base, les questionnaires, les nombreuses commissions pour s’assurer qu’on avance ensemble dans le processus de changement.
[fulltext] =>Cela ne veut pas dire que la progression graduelle ne doit jamais être adoptée ou qu'elle est toujours erronée. La question est autre : pourquoi Martin Luther King y était-il si opposé ? Parce que, tout simplement, il voyait dans ceux qui invoquaient la politique des petits pas un alibi pour continuer à repousser des réformes et des changements urgents et évidents (l'apartheid, par exemple), et parce qu'elle agissait, auprès des hommes de pouvoir, comme un "tranquillisant" de la conscience. L'appel à une valeur, même valable en soi, n'est devenu qu'une justification du statu quo : la plupart du temps, ceux qui s'opposent à un processus nécessaire le font au nom d'une bonne raison.
Tous les changements ne se produisent pas par petites étapes. En physique, l'eau passe de l'état liquide à l'état solide en un instant, les révolutions ne se font pas progressivement, car certains processus explosent lorsqu'un seuil critique est franchi. Aujourd'hui, par exemple, ceux qui continuent à prôner une politique graduelle dans le domaine du changement climatique et de la transition écologique (le mot même de transition implique l'idée de petits pas) utilisent presque toujours ce beau mot pour ralentir un changement qui était si urgent il y a vingt ans. Le fait d’associer tous les gouvernements et les différents acteurs économiques est un élément essentiel de la problématique environnementale ; c'est la cause première du fait que nous assistons comme paralysés au déclin rapide et inexorable du climat. Lorsque le bateau coule ou que la maison brûle, personne ne pense à convoquer une assemblée pour décider avec des procédures complexes ce qu'il faut faire : il faudrait un capitaine qui assume la responsabilité des choix et qui les fasse. Le monde n'a pas de capitaine (et c'est tant mieux) et d'ailleurs nous sommes en train de couler ; mais ce " capitaine " peut et doit émerger d'en bas, de la population mondiale, de processus civils qui peuvent conduire à des décisions rapides et efficaces remplaçant l'absence de " capitaines " - et espérons seulement qu'ils soient pacifiques et non-violents.
Mais ce qui est étonnant, c'est que la gradualité s'installe même dans les communautés et les mouvements spirituels où les "capitaines" sont là, où il y a une équipe dirigeante qui pourrait et devrait prendre les décisions urgentes. Et au lieu de cela, trop souvent, même ici face à des crises générales et graves qui nécessiteraient des changements rapides, on préfère la méthode graduelle, la création de commissions qui relateront un jour les besoins qui ont émergé avec l'espoir (un peu naïf) qu'à la fin une synthèse sera faite de toute l'information qui aura été recueillie. Et voilà que les années passent ainsi que les équipes responsables, les maladies s'aggravent, et tandis que les médecins discutent de ce qu'il faut faire, le patient commence à mourir.
Une erreur propre à ces méthodes graduelles touche aussi l'économie. Les aspects économiques sont les premiers à émerger lors d'une crise, mais ils sont les derniers à être abordés, car l'économie est un indicateur de phénomènes beaucoup plus larges et plus profonds que l'économie elle-même. Les indicateurs économiques sont comme le voyant rouge d'une voiture qui signale une panne de moteur : il vous dit de réparer le moteur et, une fois qu'il est réparé, le voyant s'éteint de lui-même. Au lieu de cela, on commence par revoir l'économie sans comprendre les maladies structurelles qui ont généré la crise économique, et plus on redresse l'économie, plus la maladie s'aggrave.
La qualité d'un gouvernement en temps de crise dépend en grande partie de la capacité des responsables à sentir, d'instinct, où se trouvent les problèmes du "moteur" et à agir en conséquence. Ils devront encaisser des critiques, des accusations de dirigisme, mais peut-être sauveront-ils le corps en souffrance.
Credits foto: © Unseen Histories su Unsplash
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Les grands changements ne se font pas toujours à petits pas, et la nécessité de procéder étape par étape ne doit pas devenir un obstacle à la prise d'initiatives urgentes.
par Luigino Bruni
publié dans Città Nuova le 24/01/2024 - Extrait de la revue Città Nuova n° 10/2023
Nous avons récemment commémoré les soixante ans du grand discours prophétique de Martin Luther King, I have a dream, prononcé à Washington le 28 août 1963. En me remémorant ce discours, j'ai été frappé par un passage : « Ce n'est pas le moment de boire le tranquillisant de la gradualité» Il était très critique à l'égard de cette idée profondément ancrée selon laquelle les grands changements ne peuvent se produire immédiatement parce que la grande complexité de la réalité à changer exige un processus graduel et une politique des petits pas. La gradualité fait l'objet d'un large consensus parce qu'elle met l'accent sur une vraie valeur, celle de l'inclusion, de la nécessité d'impliquer les différents acteurs qui jouent un rôle dans la création des problèmes et donc aussi dans leur résolution. D'où les grands processus de consultation à la base, les questionnaires, les nombreuses commissions pour s’assurer qu’on avance ensemble dans le processus de changement.
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par Luigino Bruni
publié dans Città Nuova le 20/12/2023 - Extrait de la revue Città Nuova n° 9/2023
L'art le plus précieux et le plus rare à apprendre lorsqu'on entame la réforme d’une communauté consiste à réussir à aller au fond du processus. Sa première phase est presque toujours accompagnée de consensus, d'encouragements et d'applaudissements, parce que, généralement, les mouvements et les communautés commencent à se réformer trop tardivement, quand il est désormais évident presque pour tout le monde que de nombreux changements sont nécessaires s'ils ne veulent pas mourir ; et donc la nouvelle équipe dirigeante qui entreprend ce travail de réforme est saluée comme un sauveur. Peu de gens savent que cette réforme nécessaire aurait dû être réalisée de nombreuses années auparavant, lorsque les symptômes de la maladie collective étaient encore presque invisibles et que tout parlait de santé et de succès.
[fulltext] =>C'est pourquoi les premiers jours d'un processus de rénovation, de toute rénovation d'un corps en souffrance, se déroulent sans heurts, rapidement, accompagnés d'une satisfaction et d'un grand soulagement, dans la perspective d'une guérison nécessaire. Les réformateurs se sentent soutenus par toute la communauté, et tout se déroule dans une atmosphère d'optimisme et de renouveau prometteur. On comprend donc que, dans les réformes, les moments les plus importants et les plus décisifs sont les seconds, et non les premiers, cette "seconde phase" où l'ouverture de crédit presque infinie du début se réduit, puis s'épuise.
De nombreuses réformes se bloquent, s'enlisent dans cette deuxième phase et n'atteignent pas la troisième, celle, essentielle, de leur mise en œuvre réelle et concrète, lorsque les annonces auraient dû se transformer en changements majeurs dans la gouvernance. Il en va ainsi de ces jeunes qui plongent avec leur seul masque parce qu'ils savent qu'après dix mètres ils arriveront dans une grotte émergée aux couleurs magnifiques : après les premiers mètres, ils sentent que leur oxygène diminue, ils ont peur, font demi-tour et refont surface. S'ils avaient tenu quelques secondes de plus, ils auraient atteint l'atmosphère de la belle grotte, mais au lieu de cela, ils se sont arrêtés à mi-chemin.
Pourquoi nous arrêtons-nous ? Que se passe-t-il dans la phase intermédiaire qui bloque les réformes nécessaires que (presque) tout le monde souhaite ? Un indice des raisons de l'échec de la deuxième phase nous est suggéré par le philosophe français De Tocqueville (La démocratie en Amérique), avec son célèbre "paradoxe". En étudiant les révolutions et les transformations sociales des peuples, Tocqueville s'était rendu compte d'une chose importante : dès que les membres d'une communauté commencent à voir les premiers signes tant attendus de changement, de nouvelle participation et de démocratie, ils commencent à exiger de plus en plus, bien plus que ce que les réformateurs peuvent concrètement faire dans cette première phase.
L'appétit pour la réforme croît beaucoup plus vite que ses premiers résultats. Ainsi, les réformateurs qui ont été appréciés, loués et encouragés au moment de l'annonce de la réforme, une fois engagées leurs premières actions réformatrices, voient l'estime originelle se transformer en critique et en insatisfaction parce que ces premiers changements apparaissent trop timides, trop lents et trop insuffisants. En même temps, cette insatisfaction issue aujourd'hui de ceux-là mêmes qui étaient naguère enthousiastes, génère déception et découragement chez les réformateurs car ils considèrent ces critiques comme injustes et ingrates. Cet "effet de tenaille" - critique de la communauté et découragement de l’équipe dirigeante - peut stopper subitement l'exploration d'un retournement rapide.
De nombreuses réformes inabouties sont celles qui ont échoué au cours de la deuxième phase, et non celles qui n'ont jamais été entamées. Cependant, une réforme commencée et non achevée est pire qu'une réforme ratée. En effet, alors qu'une communauté qui n'a jamais tenté une réforme nécessaire peut toujours en amorcer une, lorsqu'une communauté a échoué dans une première réforme, il devient très difficile, voire impossible, d'en commencer une seconde, car la gestion de ce premier échec a consommé une grande partie de l'énergie disponible, et ce premier enthousiasme collectif, nécessaire pour entamer la seconde réforme éventuelle, sera très réduit, voire inexistant. Dans les réformes des communautés charismatiques, seule "la première est bonne", la seconde possibilité, qui existe toujours, est (facilement) inefficace.
Ainsi, lorsque l’équipe dirigeante d'une communauté met la main à une réforme, elle doit être consciente que la deuxième phase de critique et de découragement viendra. Elle doit en tenir compte et ne pas se laisser surprendre par leur arrivée. Ainsi, lorsque nous serons à bout de souffle, nous continuerons à plonger avec confiance, à la recherche du nouvel arc-en-ciel.
Credits foto: © 14578371 da Pixabay
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