Messaggero di S. Antonio

stdClass Object
(
    [id] => 19623
    [title] => Des femmes et des hommes qui se tiennent sur le seuil
    [alias] => des-femmes-et-des-hommes-qui-se-tiennent-sur-le-seuil
    [introtext] => 

Ce qui vient de s'achever était le "Synode du déjà", et non le "Synode du pas encore", un pas encore qui, dans la vie de l'esprit, est toujours essentiel, mais surtout lorsqu'un monde se termine et que nous n'en voyons pas encore d'autre.

par Luigino Bruni

publié dans Il Messaggero di Sant'Antonio le 09/11/2023

L'actuel Synode est l'une des plus belles nouveautés du pontificat de François, fruit de sa capacité à saisir les signes des temps. La façon dont il a été préparé et dont il se déroule est clairement une bénédiction pour l'Église (et pas seulement l'Église catholique). Il y a des raisons de se réjouir, et ce à de nombreux points de vue. Notamment en raison de la présence nouvelle de laïcs et de femmes, qui font de cette assemblée ecclésiale quelque chose de véritablement historique. Permettez-moi de faire deux petites remarques sur cette belle page qui est en train de s'écrire. Elles concernent la nature et les compétences des délégués. En effet, si l'on parcourt la liste des participants, en même temps que l'on se réjouit de la richesse de sa composition et de sa biodiversité charismatique, on est aussi frappé par l'absence de certaines composantesl'. Il est toujours facile de regarder une réalité en cherchant ce qui lui manque, car il n'y a pas de réalité humaine où il ne manque pas toujours quelque chose. Cet exercice doit donc être pris comme tel, avec toutes ses limites.

[fulltext] =>

L'Église, et pas seulement l'Église catholique, se trouve au milieu d'un grand processus de changement, l'un des plus grands et des plus radicaux de son histoire, que l'on peut comparer à celui qui a suivi l'effondrement de l'Empire romain (Ve siècle), c'est-à-dire l'Église au temps d'Augustin et de Benoît, lorsqu'un monde séculier s'est effondré sans qu'un autre ne soit né. Aujourd'hui, un monde – la Chrétienté - est en déclin, et un autre monde pour les églises n'est pas en vue. Nous sommes dans un long Samedi saint. Le Concile Vatican II a été un événement extraordinaire, mais, comme l'a dit Dossetti, l'un des problèmes de cette assemblée providentielle a été de se concevoir encore dans l’époque de la Chrétienté, c'est-à-dire de ne pas comprendre collectivement qu'une histoire touchait à sa fin, même si les églises étaient encore pleines. Ces églises pleines étaient une "malédiction de l'abondance", car cette abondance empêchait les Pères du Concile de saisir le vide qui couvait sous les cendres.

Au XXIe siècle, nous ne pouvons plus penser l'Église, ni la foi et la religion, comme au XXe siècle. L'Église, dans certains pays, a encore une vitalité propre et les églises ne sont pas complètement vides, mais nous devons faire très attention à ce que ce "demi-vide" (et non le vide total) ne joue pas le rôle que les églises pleines ont joué dans les années du Concile. Et pour comprendre les signes des temps dans un monde aux temples presque vides, il ne suffit pas d'avoir des théologiens, des évêques, des religieuses, des prêtres, des personnes consacrées, qui constituent la majorité des délégués. Il faut des entrepreneurs, des travailleurs, des enseignants, des assistants sociaux, des scientifiques, des artistes, des poètes qui vivent cette grande nuit obscure de la vie chrétienne d'un point de vue "extérieur" à l'Église institutionnelle. Ces figures sont les principales sentinelles de l'aube qui peut advenir. Et il faut surtout de vrais jeunes, des moins de 30 ans, qui sont, me semble-t-il, les autres grands absents du Synode. Car dans toute grande attente se cache l'attente d'un enfant, de l'habitant du monde qui est en train de naître. Les prophètes bibliques, de Samuel à Jérémie, étaient tous jeunes lorsqu'ils ont débuté leur vocation.

Ce qui est en train de se dérouler c’est le "Synode du déjà", l'assemblée qui photographie l'Église aujourd'hui ; ce n'est pas le "Synode du pas encore", un pas encore qui, dans la vie de l'esprit, est toujours essentiel, mais surtout lorsqu'un monde se termine et que nous n'en voyons pas encore d'autre : on a alors besoin des yeux de la sentinelle, de ceux qui se tiennent sur les murs et parlent de ce qui est dehors à ceux qui sont dedans, et de ce qui est dedans à ceux qui sont dehors. Des femmes et des hommes qui se tiennent sur le seuil. C'est aux entrées, dans ces espaces mitoyens, qu'une résurrection est déjà en cours.

Credits foto: © Giuliano Dinon / Archivio MSA

[checked_out] => 0 [checked_out_time] => 0000-00-00 00:00:00 [catid] => 889 [created] => 2023-11-09 09:01:46 [created_by] => 64 [created_by_alias] => Luigino Bruni [state] => 1 [modified] => 2023-11-14 17:53:46 [modified_by] => 64 [modified_by_name] => Antonella Ferrucci [publish_up] => 2023-11-09 09:03:39 [publish_down] => 0000-00-00 00:00:00 [images] => {"image_intro":"","float_intro":"","image_intro_alt":"","image_intro_caption":"","image_fulltext":"","float_fulltext":"","image_fulltext_alt":"","image_fulltext_caption":""} [urls] => {"urla":false,"urlatext":"","targeta":"","urlb":false,"urlbtext":"","targetb":"","urlc":false,"urlctext":"","targetc":""} [attribs] => {"article_layout":"","show_title":"","link_titles":"","show_tags":"","show_intro":"","info_block_position":"","info_block_show_title":"","show_category":"","link_category":"","show_parent_category":"","link_parent_category":"","show_associations":"","show_author":"","link_author":"","show_create_date":"","show_modify_date":"","show_publish_date":"","show_item_navigation":"","show_icons":"","show_print_icon":"","show_email_icon":"","show_vote":"","show_hits":"","show_noauth":"","urls_position":"","alternative_readmore":"","article_page_title":"","show_publishing_options":"","show_article_options":"","show_urls_images_backend":"","show_urls_images_frontend":"","helix_ultimate_image":"images\/2023\/11\/09\/Sinodo_soglia@MSA_nov_2023_ant.jpg","helix_ultimate_image_alt_txt":"","spfeatured_image":"images\/2023\/11\/09\/Sinodo_soglia@MSA_nov_2023_ant.jpg","helix_ultimate_article_format":"standard","helix_ultimate_audio":"","helix_ultimate_gallery":"","helix_ultimate_video":"","video":""} [metadata] => {"robots":"","author":"","rights":"","xreference":""} [metakey] => [metadesc] => [access] => 1 [hits] => 656 [xreference] => [featured] => 1 [language] => fr-FR [on_img_default] => 0 [readmore] => 3223 [ordering] => 89 [category_title] => FR - MSA [category_route] => economia-civile/it-editoriali-vari/it-msa [category_access] => 1 [category_alias] => fr-msa [published] => 1 [parents_published] => 1 [lft] => 77 [author] => Luigino Bruni [author_email] => ferrucci.anto@gmail.com [parent_title] => IT - Editoriali vari [parent_id] => 893 [parent_route] => economia-civile/it-editoriali-vari [parent_alias] => it-editoriali-vari [rating] => 0 [rating_count] => 0 [alternative_readmore] => [layout] => [params] => Joomla\Registry\Registry Object ( [data:protected] => stdClass Object ( [article_layout] => _:default [show_title] => 1 [link_titles] => 1 [show_intro] => 1 [info_block_position] => 0 [info_block_show_title] => 1 [show_category] => 1 [link_category] => 1 [show_parent_category] => 1 [link_parent_category] => 1 [show_associations] => 0 [flags] => 1 [show_author] => 0 [link_author] => 0 [show_create_date] => 1 [show_modify_date] => 0 [show_publish_date] => 1 [show_item_navigation] => 1 [show_vote] => 0 [show_readmore] => 0 [show_readmore_title] => 0 [readmore_limit] => 100 [show_tags] => 1 [show_icons] => 1 [show_print_icon] => 1 [show_email_icon] => 1 [show_hits] => 0 [record_hits] => 1 [show_noauth] => 0 [urls_position] => 1 [captcha] => [show_publishing_options] => 1 [show_article_options] => 1 [save_history] => 1 [history_limit] => 10 [show_urls_images_frontend] => 0 [show_urls_images_backend] => 1 [targeta] => 0 [targetb] => 0 [targetc] => 0 [float_intro] => left [float_fulltext] => left [category_layout] => _:blog [show_category_heading_title_text] => 0 [show_category_title] => 0 [show_description] => 0 [show_description_image] => 0 [maxLevel] => 0 [show_empty_categories] => 0 [show_no_articles] => 1 [show_subcat_desc] => 0 [show_cat_num_articles] => 0 [show_cat_tags] => 1 [show_base_description] => 1 [maxLevelcat] => -1 [show_empty_categories_cat] => 0 [show_subcat_desc_cat] => 0 [show_cat_num_articles_cat] => 0 [num_leading_articles] => 0 [num_intro_articles] => 14 [num_columns] => 2 [num_links] => 0 [multi_column_order] => 1 [show_subcategory_content] => -1 [show_pagination_limit] => 1 [filter_field] => hide [show_headings] => 1 [list_show_date] => 0 [date_format] => [list_show_hits] => 1 [list_show_author] => 1 [list_show_votes] => 0 [list_show_ratings] => 0 [orderby_pri] => none [orderby_sec] => rdate [order_date] => published [show_pagination] => 2 [show_pagination_results] => 1 [show_featured] => show [show_feed_link] => 1 [feed_summary] => 0 [feed_show_readmore] => 0 [sef_advanced] => 1 [sef_ids] => 1 [custom_fields_enable] => 1 [show_page_heading] => 0 [layout_type] => blog [menu_text] => 1 [menu_show] => 1 [secure] => 0 [helixultimatemenulayout] => {"width":600,"menualign":"right","megamenu":0,"showtitle":1,"faicon":"","customclass":"","dropdown":"right","badge":"","badge_position":"","badge_bg_color":"","badge_text_color":"","layout":[]} [helixultimate_enable_page_title] => 1 [helixultimate_page_subtitle] => Messaggero di S. Antonio [helixultimate_page_title_heading] => h2 [page_title] => Messaggero di S. Antonio [page_description] => [page_rights] => [robots] => [access-view] => 1 ) [initialized:protected] => 1 [separator] => . ) [displayDate] => 2023-11-09 09:01:46 [tags] => Joomla\CMS\Helper\TagsHelper Object ( [tagsChanged:protected] => [replaceTags:protected] => [typeAlias] => [itemTags] => Array ( [0] => stdClass Object ( [tag_id] => 23 [id] => 23 [parent_id] => 1 [lft] => 43 [rgt] => 44 [level] => 1 [path] => msa [title] => Le virtù del mercato, MSA [alias] => msa [note] => [description] => [published] => 1 [checked_out] => 0 [checked_out_time] => 0000-00-00 00:00:00 [access] => 1 [params] => {"tag_layout":"","tag_link_class":"label label-info"} [metadesc] => [metakey] => [metadata] => {"author":"","robots":""} [created_user_id] => 609 [created_time] => 2019-01-05 16:12:28 [created_by_alias] => [modified_user_id] => 609 [modified_time] => 2020-08-01 12:25:36 [images] => {"image_intro":"","float_intro":"","image_intro_alt":"","image_intro_caption":"","image_fulltext":"","float_fulltext":"","image_fulltext_alt":"","image_fulltext_caption":""} [urls] => {} [hits] => 13150 [language] => * [version] => 1 [publish_up] => 2019-01-05 15:12:28 [publish_down] => 2019-01-05 15:12:28 ) ) ) [slug] => 19623:des-femmes-et-des-hommes-qui-se-tiennent-sur-le-seuil [parent_slug] => 893:it-editoriali-vari [catslug] => 889:fr-msa [event] => stdClass Object ( [afterDisplayTitle] => [beforeDisplayContent] => [afterDisplayContent] => ) [text] =>

Ce qui vient de s'achever était le "Synode du déjà", et non le "Synode du pas encore", un pas encore qui, dans la vie de l'esprit, est toujours essentiel, mais surtout lorsqu'un monde se termine et que nous n'en voyons pas encore d'autre.

par Luigino Bruni

publié dans Il Messaggero di Sant'Antonio le 09/11/2023

L'actuel Synode est l'une des plus belles nouveautés du pontificat de François, fruit de sa capacité à saisir les signes des temps. La façon dont il a été préparé et dont il se déroule est clairement une bénédiction pour l'Église (et pas seulement l'Église catholique). Il y a des raisons de se réjouir, et ce à de nombreux points de vue. Notamment en raison de la présence nouvelle de laïcs et de femmes, qui font de cette assemblée ecclésiale quelque chose de véritablement historique. Permettez-moi de faire deux petites remarques sur cette belle page qui est en train de s'écrire. Elles concernent la nature et les compétences des délégués. En effet, si l'on parcourt la liste des participants, en même temps que l'on se réjouit de la richesse de sa composition et de sa biodiversité charismatique, on est aussi frappé par l'absence de certaines composantesl'. Il est toujours facile de regarder une réalité en cherchant ce qui lui manque, car il n'y a pas de réalité humaine où il ne manque pas toujours quelque chose. Cet exercice doit donc être pris comme tel, avec toutes ses limites.

[jcfields] => Array ( ) [type] => intro [oddeven] => item-odd )
Des femmes et des hommes qui se tiennent sur le seuil

Des femmes et des hommes qui se tiennent sur le seuil

Ce qui vient de s'achever était le "Synode du déjà", et non le "Synode du pas encore", un pas encore qui, dans la vie de l'esprit, est toujours essentiel, mais surtout lorsqu'un monde se termine et que nous n'en voyons pas encore d'autre. par Luigino Bruni publié dans Il Messaggero di Sant'Antonio...
stdClass Object
(
    [id] => 19625
    [title] => Les relations, notre terre promise
    [alias] => les-relations-notre-terre-promise
    [introtext] => 

La première règle de toute économie est l'équilibre entre les recettes et les dépenses. Une bonne économie part des recettes et ajuste les dépenses en fonction de celles-ci. Il est dommage que cela n'ait pas été le cas dans notre pays ces derniers temps...

par Luigino Bruni

publié dans Il Messaggero di Sant'Antonio le 07/09/2023

Un jour, en cherchant paresseusement quelque chose d'intéressant parmi les chaînes de télévision, je suis tombé sur une émission consacrée aux grands hôtels italiens. Un groupe de personnes était accueilli dans ces hôtels de luxe, puis évaluait les différents services offerts. Ce qui m'a frappé, c'est l'absence totale dans cette émission de la dimension dite de "contrainte budgétaire" : ces messieurs évaluateurs commandaient des dîners, des services divers, sans jamais se préoccuper de leur prix, comme s'ils vivaient dans un monde où le coût d'un service ou d'une marchandise n'était pas un élément important dans le choix. Les familles ordinaires regardent ces programmes, puis tombent sur des publicités proposant des prêts faciles, avec (malheureusement) le visage sympathique de nos stars préférées et il n'est donc pas difficile d'assembler les pièces du puzzle. Autrement dit de penser que cette vie de loisirs dans les hôtels étoilés d’un monde sans contraintes budgétaires familiales devient possible et facile grâce à des prêts très attractifs accordés par des personnes sympathiques et des institutions financières qui ne sont là que pour notre bonheur.

[fulltext] =>

Dommage que la réalité et les dérives de notre Pays soient très différentes. Au boom des vacances de luxe des classes moyennes et inférieures s'ajoute l'augmentation de l'usure, des jeux d'argent, et donc de la pauvreté liée à ces rêves irresponsables portés par un système médiatique hors de contrôle. La première règle de toute économie (qui signifie, ne l'oublions pas, "gouverner sa maison") est l'équilibre entre les recettes et les dépenses. Une bonne économie part des recettes et ajuste les dépenses en fonction de celles-ci. L'humanisme consumériste de notre époque, qui s'apparente de plus en plus à une religion, inverse cet ordre. Il part de nos désirs de biens et d'activités, donc des dépenses, et nous indique ensuite les moyens de nous procurer des revenus, sans nous dire, de manière irresponsable, que les revenus que nous devons ne sont que des dépenses supplémentaires différées dans le temps. Nous couvrons donc les dépenses par d'autres dépenses, par le biais de mécanismes naïfs qui conduisent à des crises économiques qui ne sont pas rares pour des familles entières.

Tout notre monde post-capitaliste est basé sur une mauvaise gestion des désirs. Une adolescence perpétuelle et sans limite, construite sur le principe de plaisir (Sigmund Freud), sans jamais atteindre le principe de réalité, une réalité qui révélerait quelque chose d'extrêmement important, peut-être de décisif pour l'avenir de notre temps. De la psychologie (Jacques Lacan) et, surtout, de la vie, nous savons que la satisfaction des désirs n'est pas l'opération qui procure les joies les plus importantes et les plus profondes de la vie. Parce que notre désir le plus élevé est de désirer un désir qui nous désire, il s'agit d'une rencontre de réciprocité des désirs, qui n'a lieu que lorsque notre désir investit des personnes, qui peuvent à leur tour désirer et nous désirer.

C'est pourquoi le désir religieux est la mère de tous les désirs : désirer un Dieu qui nous désire. Et lorsque nous désirons quelqu'un qui nous désire, le bonheur ne consiste pas dans une satisfaction mais à rester dans un perpétuel inaccomplissement qui accroît la réciprocité des désirs - une personne qui répondrait à ce désir serait une marchandise, nous le savons -. Les personnes que nous aimons changent nos désirs, nous changeons les leurs, et la vie devient un processus continu de découverte. Ce sont les biens relationnels, et non les marchandises, qui sont notre terre promise. Le capitalisme le sait, il ne sait pas vendre les biens relationnels et fait donc tout pour les simuler, en nous vendant des biens qui ressemblent à des relations. Tant que nous serons conscients de ce bluff, nous serons encore libres : « Je t'implore Dieu, mon rêveur, ne cesse pas de rêver de moi. » (Jorge Luis Borges).

Credits foto: © Giuliano Dinon / Archivio MSA

[checked_out] => 0 [checked_out_time] => 0000-00-00 00:00:00 [catid] => 889 [created] => 2023-09-11 15:54:31 [created_by] => 64 [created_by_alias] => Luigino Bruni [state] => 1 [modified] => 2023-11-16 10:56:07 [modified_by] => 64 [modified_by_name] => Antonella Ferrucci [publish_up] => 2023-09-11 15:54:31 [publish_down] => 0000-00-00 00:00:00 [images] => {"image_intro":"","float_intro":"","image_intro_alt":"","image_intro_caption":"","image_fulltext":"","float_fulltext":"","image_fulltext_alt":"","image_fulltext_caption":""} [urls] => {"urla":false,"urlatext":"","targeta":"","urlb":false,"urlbtext":"","targetb":"","urlc":false,"urlctext":"","targetc":""} [attribs] => {"article_layout":"","show_title":"","link_titles":"","show_tags":"","show_intro":"","info_block_position":"","info_block_show_title":"","show_category":"","link_category":"","show_parent_category":"","link_parent_category":"","show_associations":"","show_author":"","link_author":"","show_create_date":"","show_modify_date":"","show_publish_date":"","show_item_navigation":"","show_icons":"","show_print_icon":"","show_email_icon":"","show_vote":"","show_hits":"","show_noauth":"","urls_position":"","alternative_readmore":"","article_page_title":"","show_publishing_options":"","show_article_options":"","show_urls_images_backend":"","show_urls_images_frontend":"","helix_ultimate_image":"images\/2023\/09\/12\/Relazioni_terra_promessa@MSA_ant.jpg","helix_ultimate_image_alt_txt":"","spfeatured_image":"images\/2023\/09\/12\/Relazioni_terra_promessa@MSA_ant.jpg","helix_ultimate_article_format":"standard","helix_ultimate_audio":"","helix_ultimate_gallery":"","helix_ultimate_video":"","video":""} [metadata] => {"robots":"","author":"","rights":"","xreference":""} [metakey] => [metadesc] => [access] => 1 [hits] => 538 [xreference] => [featured] => 1 [language] => fr-FR [on_img_default] => 0 [readmore] => 3090 [ordering] => 91 [category_title] => FR - MSA [category_route] => economia-civile/it-editoriali-vari/it-msa [category_access] => 1 [category_alias] => fr-msa [published] => 1 [parents_published] => 1 [lft] => 77 [author] => Luigino Bruni [author_email] => ferrucci.anto@gmail.com [parent_title] => IT - Editoriali vari [parent_id] => 893 [parent_route] => economia-civile/it-editoriali-vari [parent_alias] => it-editoriali-vari [rating] => 0 [rating_count] => 0 [alternative_readmore] => [layout] => [params] => Joomla\Registry\Registry Object ( [data:protected] => stdClass Object ( [article_layout] => _:default [show_title] => 1 [link_titles] => 1 [show_intro] => 1 [info_block_position] => 0 [info_block_show_title] => 1 [show_category] => 1 [link_category] => 1 [show_parent_category] => 1 [link_parent_category] => 1 [show_associations] => 0 [flags] => 1 [show_author] => 0 [link_author] => 0 [show_create_date] => 1 [show_modify_date] => 0 [show_publish_date] => 1 [show_item_navigation] => 1 [show_vote] => 0 [show_readmore] => 0 [show_readmore_title] => 0 [readmore_limit] => 100 [show_tags] => 1 [show_icons] => 1 [show_print_icon] => 1 [show_email_icon] => 1 [show_hits] => 0 [record_hits] => 1 [show_noauth] => 0 [urls_position] => 1 [captcha] => [show_publishing_options] => 1 [show_article_options] => 1 [save_history] => 1 [history_limit] => 10 [show_urls_images_frontend] => 0 [show_urls_images_backend] => 1 [targeta] => 0 [targetb] => 0 [targetc] => 0 [float_intro] => left [float_fulltext] => left [category_layout] => _:blog [show_category_heading_title_text] => 0 [show_category_title] => 0 [show_description] => 0 [show_description_image] => 0 [maxLevel] => 0 [show_empty_categories] => 0 [show_no_articles] => 1 [show_subcat_desc] => 0 [show_cat_num_articles] => 0 [show_cat_tags] => 1 [show_base_description] => 1 [maxLevelcat] => -1 [show_empty_categories_cat] => 0 [show_subcat_desc_cat] => 0 [show_cat_num_articles_cat] => 0 [num_leading_articles] => 0 [num_intro_articles] => 14 [num_columns] => 2 [num_links] => 0 [multi_column_order] => 1 [show_subcategory_content] => -1 [show_pagination_limit] => 1 [filter_field] => hide [show_headings] => 1 [list_show_date] => 0 [date_format] => [list_show_hits] => 1 [list_show_author] => 1 [list_show_votes] => 0 [list_show_ratings] => 0 [orderby_pri] => none [orderby_sec] => rdate [order_date] => published [show_pagination] => 2 [show_pagination_results] => 1 [show_featured] => show [show_feed_link] => 1 [feed_summary] => 0 [feed_show_readmore] => 0 [sef_advanced] => 1 [sef_ids] => 1 [custom_fields_enable] => 1 [show_page_heading] => 0 [layout_type] => blog [menu_text] => 1 [menu_show] => 1 [secure] => 0 [helixultimatemenulayout] => {"width":600,"menualign":"right","megamenu":0,"showtitle":1,"faicon":"","customclass":"","dropdown":"right","badge":"","badge_position":"","badge_bg_color":"","badge_text_color":"","layout":[]} [helixultimate_enable_page_title] => 1 [helixultimate_page_subtitle] => Messaggero di S. Antonio [helixultimate_page_title_heading] => h2 [page_title] => Messaggero di S. Antonio [page_description] => [page_rights] => [robots] => [access-view] => 1 ) [initialized:protected] => 1 [separator] => . ) [displayDate] => 2023-09-11 15:54:31 [tags] => Joomla\CMS\Helper\TagsHelper Object ( [tagsChanged:protected] => [replaceTags:protected] => [typeAlias] => [itemTags] => Array ( [0] => stdClass Object ( [tag_id] => 23 [id] => 23 [parent_id] => 1 [lft] => 43 [rgt] => 44 [level] => 1 [path] => msa [title] => Le virtù del mercato, MSA [alias] => msa [note] => [description] => [published] => 1 [checked_out] => 0 [checked_out_time] => 0000-00-00 00:00:00 [access] => 1 [params] => {"tag_layout":"","tag_link_class":"label label-info"} [metadesc] => [metakey] => [metadata] => {"author":"","robots":""} [created_user_id] => 609 [created_time] => 2019-01-05 16:12:28 [created_by_alias] => [modified_user_id] => 609 [modified_time] => 2020-08-01 12:25:36 [images] => {"image_intro":"","float_intro":"","image_intro_alt":"","image_intro_caption":"","image_fulltext":"","float_fulltext":"","image_fulltext_alt":"","image_fulltext_caption":""} [urls] => {} [hits] => 13150 [language] => * [version] => 1 [publish_up] => 2019-01-05 15:12:28 [publish_down] => 2019-01-05 15:12:28 ) ) ) [slug] => 19625:les-relations-notre-terre-promise [parent_slug] => 893:it-editoriali-vari [catslug] => 889:fr-msa [event] => stdClass Object ( [afterDisplayTitle] => [beforeDisplayContent] => [afterDisplayContent] => ) [text] =>

La première règle de toute économie est l'équilibre entre les recettes et les dépenses. Une bonne économie part des recettes et ajuste les dépenses en fonction de celles-ci. Il est dommage que cela n'ait pas été le cas dans notre pays ces derniers temps...

par Luigino Bruni

publié dans Il Messaggero di Sant'Antonio le 07/09/2023

Un jour, en cherchant paresseusement quelque chose d'intéressant parmi les chaînes de télévision, je suis tombé sur une émission consacrée aux grands hôtels italiens. Un groupe de personnes était accueilli dans ces hôtels de luxe, puis évaluait les différents services offerts. Ce qui m'a frappé, c'est l'absence totale dans cette émission de la dimension dite de "contrainte budgétaire" : ces messieurs évaluateurs commandaient des dîners, des services divers, sans jamais se préoccuper de leur prix, comme s'ils vivaient dans un monde où le coût d'un service ou d'une marchandise n'était pas un élément important dans le choix. Les familles ordinaires regardent ces programmes, puis tombent sur des publicités proposant des prêts faciles, avec (malheureusement) le visage sympathique de nos stars préférées et il n'est donc pas difficile d'assembler les pièces du puzzle. Autrement dit de penser que cette vie de loisirs dans les hôtels étoilés d’un monde sans contraintes budgétaires familiales devient possible et facile grâce à des prêts très attractifs accordés par des personnes sympathiques et des institutions financières qui ne sont là que pour notre bonheur.

[jcfields] => Array ( ) [type] => intro [oddeven] => item-even )
Les relations, notre terre promise

Les relations, notre terre promise

La première règle de toute économie est l'équilibre entre les recettes et les dépenses. Une bonne économie part des recettes et ajuste les dépenses en fonction de celles-ci. Il est dommage que cela n'ait pas été le cas dans notre pays ces derniers temps... par Luigino Bruni publié dans Il Messagge...
stdClass Object
(
    [id] => 18775
    [title] => D’abord la vie, ensuite le travail
    [alias] => d-abord-la-vie-ensuite-le-travail
    [introtext] => 

Si nous voulons avoir une juste relation avec le travail, nous devons nous rappeler que c'est d'abord l'homme et la femme qui ennoblissent le travail par leur présence, leurs mains et leur intelligence.

par Luigino Bruni

publié dans Il Messaggero di Sant'Antonio le06/07/2023

Les crises environnementales, financières et militaires de ce début de millénaire, si graves qu'elles ne peuvent être ignorées, risquent cependant de nous faire sous-estimer ou oublier une triple crise dont nous parlons trop peu : la crise de la foi, des grands récits et de l'engendrement. Un monde qui n'attend plus le paradis, qui a oublié les récits collectifs et qui ne donne pas naissance à des enfants, ne trouve plus suffisamment de sens à la vie et donc au travail. Les soi-disant "grandes démissions" de millions de travailleurs, jeunes et d'âge moyen, qui quittent leur emploi sans en avoir un autre, ont certainement de nombreuses raisons, mais l'une d'entre elles est en train de devenir la plus importante. Il s'agit de l'absence de réponse à une question cruciale : « Pourquoi devrais-je travailler, si je n'espère plus de terre promise (en haut ou en bas du ciel), si je n'ai personne pour espérer un présent et un avenir meilleurs grâce à mon travail ? »

[fulltext] =>

Nous ne devons jamais oublier que le monde du travail n'a jamais créé ni épuisé le sens du travail. Le travail est une partie importante du sens de la vie, mais il ne l'épuise pas ; nous avons besoin d'autre chose que le travail pour vivre pleinement, même lorsque le travail est beau et nous comble profondément. Hier, ce "quelque chose d'autre" était la famille, les idéologies, la religion, qui donnaient au travail tout son sens. Ensuite, l'usine, les champs ou le bureau ont renforcé ce sens, mais il est né du travail. Le travail était bon parce qu'avant et après le travail, il y avait des choses et des gens plus grands que le travail. Le travail était et reste grand, mais pour être perçu dans sa véritable grandeur, il doit être regardé de l'extérieur, d'une porte ou d'une fenêtre qui s'ouvre à l'extérieur du lieu de travail ; car sans cet espace plus vaste qui prépare et suit le travail, la salle de travail est trop petite, le toit de l'usine ou du bureau est trop bas pour que cet animal malade d’infini qu'est l'homo sapiens puisse y rester bien sans s'asphyxier, et pour qu'il y reste longtemps.

Notre Constitution est fondée sur le travail parce que le travail a été fondé sur autre chose, il a été fondé sur la vie. Si les pères et mères de notre constitution n'avaient pas été convaincus que le travail n'était qu'une partie de la vie, qu'il était cette zone intermédiaire entre un avant et un après, ils n'auraient jamais écrit cet article 1 ; parce que fonder la constitution sur le travail qui ne reposerait sur rien d'autre serait la plus grande hérésie éthique. Aussi parce que dans ce quelque chose qui précède et suit le travail, il y a les enfants qui ne travaillent pas parce qu'ils ne doivent pas travailler, les personnes âgées qui ne travaillent plus, ceux qui n'ont pas pu travailler ou qui ne travailleront jamais parce que la vie les en empêche. Fonder la démocratie sur le travail n'est bon que si l'on se souvient que le mot travail est second et non premier.

Le travail ennoblit l'homme, c'est vrai. Travailler nous rend meilleurs, augmente la dignité de la vie et de l'argent dont nous avons besoin pour vivre, parce que le salaire devient l'expression de cette réciprocité civilisée qui est le bon ciment de la société. Mais si nous voulons avoir une juste relation avec le travail, nous devons nous rappeler que ce sont d'abord les hommes et les femmes qui ennoblissent le travail par leur présence, leurs mains et leur intelligence. Car si une activité, qui pourrait être réalisée par une machine, est effectuée par une personne humaine libre, celle-ci donne une plus grande dignité à cet acte - à un cours universitaire, à un examen médical, à une œuvre d'art -. Et donc, chaque fois que nous expulsons des travailleurs et que nous introduisons des machines, nous réduisons la dignité de ce lieu de travail. C'est notre travail qui accroît la dignité de la terre.

Credits foto: © Giuliano Dinon / Archivio MSA

[checked_out] => 0 [checked_out_time] => 0000-00-00 00:00:00 [catid] => 889 [created] => 2023-07-06 08:54:16 [created_by] => 64 [created_by_alias] => Luigino Bruni [state] => 1 [modified] => 2023-07-31 07:07:40 [modified_by] => 64 [modified_by_name] => Antonella Ferrucci [publish_up] => 2023-07-06 08:54:16 [publish_down] => 0000-00-00 00:00:00 [images] => {"image_intro":"","image_sp_full":"images\/2023\/07\/06\/Lavoro_lug-ago_2023@MSA_ant.jpg","image_sp_thumb":"images\/2023\/07\/06\/Lavoro_lug-ago_2023@MSA_ant_thumbnail.jpg","image_sp_medium":"images\/2023\/07\/06\/Lavoro_lug-ago_2023@MSA_ant_medium.jpg","image_sp_large":"images\/2023\/07\/06\/Lavoro_lug-ago_2023@MSA_ant_large.jpg","float_intro":"","image_intro_alt":"","image_intro_caption":"","image_fulltext":"","float_fulltext":"","image_fulltext_alt":"","image_fulltext_caption":""} [urls] => {"urla":false,"urlatext":"","targeta":"","urlb":false,"urlbtext":"","targetb":"","urlc":false,"urlctext":"","targetc":""} [attribs] => {"article_layout":"","show_title":"","link_titles":"","show_tags":"","show_intro":"","info_block_position":"","info_block_show_title":"","show_category":"","link_category":"","show_parent_category":"","link_parent_category":"","show_associations":"","show_author":"","link_author":"","show_create_date":"","show_modify_date":"","show_publish_date":"","show_item_navigation":"","show_icons":"","show_print_icon":"","show_email_icon":"","show_vote":"","show_hits":"","show_noauth":"","urls_position":"","alternative_readmore":"","article_page_title":"","show_publishing_options":"","show_article_options":"","show_urls_images_backend":"","show_urls_images_frontend":"","spfeatured_image":"images\/2023\/07\/06\/Lavoro_lug-ago_2023@MSA_ant.jpg","spfeatured_image_alt":"","post_format":"standard","gallery":"","audio":"","video":"","helix_ultimate_video":"","helix_ultimate_article_format":"standard","helix_ultimate_image":"images\/2023\/07\/06\/Lavoro_lug-ago_2023@MSA_ant.jpg","link_title":"","link_url":"","quote_text":"","quote_author":"","post_status":""} [metadata] => {"robots":"","author":"","rights":"","xreference":""} [metakey] => [metadesc] => [access] => 1 [hits] => 701 [xreference] => [featured] => 1 [language] => fr-FR [on_img_default] => [readmore] => 3124 [ordering] => 16 [category_title] => FR - MSA [category_route] => economia-civile/it-editoriali-vari/it-msa [category_access] => 1 [category_alias] => fr-msa [published] => 1 [parents_published] => 1 [lft] => 77 [author] => Luigino Bruni [author_email] => ferrucci.anto@gmail.com [parent_title] => IT - Editoriali vari [parent_id] => 893 [parent_route] => economia-civile/it-editoriali-vari [parent_alias] => it-editoriali-vari [rating] => 0 [rating_count] => 0 [alternative_readmore] => [layout] => [params] => Joomla\Registry\Registry Object ( [data:protected] => stdClass Object ( [article_layout] => _:default [show_title] => 1 [link_titles] => 1 [show_intro] => 1 [info_block_position] => 0 [info_block_show_title] => 1 [show_category] => 1 [link_category] => 1 [show_parent_category] => 1 [link_parent_category] => 1 [show_associations] => 0 [flags] => 1 [show_author] => 0 [link_author] => 0 [show_create_date] => 1 [show_modify_date] => 0 [show_publish_date] => 1 [show_item_navigation] => 1 [show_vote] => 0 [show_readmore] => 0 [show_readmore_title] => 0 [readmore_limit] => 100 [show_tags] => 1 [show_icons] => 1 [show_print_icon] => 1 [show_email_icon] => 1 [show_hits] => 0 [record_hits] => 1 [show_noauth] => 0 [urls_position] => 1 [captcha] => [show_publishing_options] => 1 [show_article_options] => 1 [save_history] => 1 [history_limit] => 10 [show_urls_images_frontend] => 0 [show_urls_images_backend] => 1 [targeta] => 0 [targetb] => 0 [targetc] => 0 [float_intro] => left [float_fulltext] => left [category_layout] => _:blog [show_category_heading_title_text] => 0 [show_category_title] => 0 [show_description] => 0 [show_description_image] => 0 [maxLevel] => 0 [show_empty_categories] => 0 [show_no_articles] => 1 [show_subcat_desc] => 0 [show_cat_num_articles] => 0 [show_cat_tags] => 1 [show_base_description] => 1 [maxLevelcat] => -1 [show_empty_categories_cat] => 0 [show_subcat_desc_cat] => 0 [show_cat_num_articles_cat] => 0 [num_leading_articles] => 0 [num_intro_articles] => 14 [num_columns] => 2 [num_links] => 0 [multi_column_order] => 1 [show_subcategory_content] => -1 [show_pagination_limit] => 1 [filter_field] => hide [show_headings] => 1 [list_show_date] => 0 [date_format] => [list_show_hits] => 1 [list_show_author] => 1 [list_show_votes] => 0 [list_show_ratings] => 0 [orderby_pri] => none [orderby_sec] => rdate [order_date] => published [show_pagination] => 2 [show_pagination_results] => 1 [show_featured] => show [show_feed_link] => 1 [feed_summary] => 0 [feed_show_readmore] => 0 [sef_advanced] => 1 [sef_ids] => 1 [custom_fields_enable] => 1 [show_page_heading] => 0 [layout_type] => blog [menu_text] => 1 [menu_show] => 1 [secure] => 0 [helixultimatemenulayout] => {"width":600,"menualign":"right","megamenu":0,"showtitle":1,"faicon":"","customclass":"","dropdown":"right","badge":"","badge_position":"","badge_bg_color":"","badge_text_color":"","layout":[]} [helixultimate_enable_page_title] => 1 [helixultimate_page_subtitle] => Messaggero di S. Antonio [helixultimate_page_title_heading] => h2 [page_title] => Messaggero di S. Antonio [page_description] => [page_rights] => [robots] => [access-view] => 1 ) [initialized:protected] => 1 [separator] => . ) [displayDate] => 2023-07-06 08:54:16 [tags] => Joomla\CMS\Helper\TagsHelper Object ( [tagsChanged:protected] => [replaceTags:protected] => [typeAlias] => [itemTags] => Array ( ) ) [slug] => 18775:d-abord-la-vie-ensuite-le-travail [parent_slug] => 893:it-editoriali-vari [catslug] => 889:fr-msa [event] => stdClass Object ( [afterDisplayTitle] => [beforeDisplayContent] => [afterDisplayContent] => ) [text] =>

Si nous voulons avoir une juste relation avec le travail, nous devons nous rappeler que c'est d'abord l'homme et la femme qui ennoblissent le travail par leur présence, leurs mains et leur intelligence.

par Luigino Bruni

publié dans Il Messaggero di Sant'Antonio le06/07/2023

Les crises environnementales, financières et militaires de ce début de millénaire, si graves qu'elles ne peuvent être ignorées, risquent cependant de nous faire sous-estimer ou oublier une triple crise dont nous parlons trop peu : la crise de la foi, des grands récits et de l'engendrement. Un monde qui n'attend plus le paradis, qui a oublié les récits collectifs et qui ne donne pas naissance à des enfants, ne trouve plus suffisamment de sens à la vie et donc au travail. Les soi-disant "grandes démissions" de millions de travailleurs, jeunes et d'âge moyen, qui quittent leur emploi sans en avoir un autre, ont certainement de nombreuses raisons, mais l'une d'entre elles est en train de devenir la plus importante. Il s'agit de l'absence de réponse à une question cruciale : « Pourquoi devrais-je travailler, si je n'espère plus de terre promise (en haut ou en bas du ciel), si je n'ai personne pour espérer un présent et un avenir meilleurs grâce à mon travail ? »

[jcfields] => Array ( ) [type] => intro [oddeven] => item-odd )
D’abord la vie, ensuite le travail

D’abord la vie, ensuite le travail

Si nous voulons avoir une juste relation avec le travail, nous devons nous rappeler que c'est d'abord l'homme et la femme qui ennoblissent le travail par leur présence, leurs mains et leur intelligence. par Luigino Bruni publié dans Il Messaggero di Sant'Antonio le06/07/2023 Les crises environnement...
stdClass Object
(
    [id] => 19540
    [title] => Les pauvres et l'idéologie du mérite
    [alias] => les-pauvres-et-l-ideologie-du-merite
    [introtext] => 

Un système social qui récompense les personnes déjà capables ne fait que laisser de plus en plus à la traîne les personnes moins capables, qui ne le sont généralement pas en raison de leur démérite, mais de leurs conditions de vie.

par Luigino Bruni

publié dans Il Messaggero di Sant'Antonio le 04/06/2023

La démission du sénateur Carlo Cottarelli, qui a notamment estimé que son parti ne soutenait pas suffisamment la méritocratie, a de nouveau attiré l'attention sur la signification et l'idéologie du mérite à notre époque. Le mérite a toujours été un mot ambigu, car il est profondément lié à la fascination qu'il exerce sur chacun d'entre nous. Nous aimerions tous mériter nos succès (et pas nos échecs), personne n'aime penser que la belle carrière qu'il a eue ne résulte que de la chance et des recommandations.

[fulltext] =>

Si l'on regarde ensuite comment le mérite est utilisé, hier et aujourd'hui, dans les choix concrets de l'économie et de la société, on se rend compte qu'il n'a presque jamais été du côté des pauvres, qui ont souvent été écartés puis culpabilisés parce qu'ils étaient considérés comme sans mérite, les convainquant ainsi qu'ils étaient non seulement pauvres mais aussi coupables et maudits. Mérite dérive du latin merere, qui signifie gagner, d'où mercede (marchandise) et meretrice (prostituée). La méritocratie est l'idéologie du mérite qui, comme toutes les idéologies, prend un mot qui nous plaît et nous fascine, le manipule et le pervertit. Ainsi, au nom de la valorisation des méritants et des pauvres, l'idéologie méritocratique est devenue la légitimation éthique de l'inégalité.

Il a suffi de changer son nom pour que l'inégalité passe du mal au bien. Il y a eu trois étapes : 1. considérer les talents des individus comme un mérite et non comme un don ; 2. réduire les nombreux mérites des individus à ceux qui sont les plus faciles à mesurer par les cabinets de consultants (qui voit aujourd'hui les "mérites" de la compassion, de la douceur, de l'humilité ? 3. Considérer le talent comme un mérite conduit à rémunérer différemment les mérites et donc à creuser le fossé entre les individus.

Ce malentendu au sujet du mérite se retrouve déjà dans notre merveilleuse Constitution, qui stipule à l'article 34 : « Les personnes capables et méritantes, même si elles sont dépourvues de moyens, ont le droit d'accéder aux plus hauts niveaux de l'enseignement. » Ce n'est pas un hasard si le nouveau gouvernement s'est appuyé sur cet article pour justifier le changement de nom du ministère "de l'Instruction" désormais intitulé ministère "de l’Instruction et du mérite", s'engouffrant ainsi dans la brèche laissée ouverte par l'ambiguïté de cet article 34.

Les amoureux du mérite disent : « le mérite n'est pas seulement un talent, c'est une combinaison de talent et d'engagement, donc ce qui est récompensé, c'est l'engagement personnel » Cependant, ces méritocrates oublient un élément essentiel : même le fait de pouvoir s’engager n'est pas un mérite, c'est avant tout un don. Rentrer de l'école et avoir le temps de faire ses devoirs au lieu de devoir travailler n'est pas un mérite. Si nous sommes honnêtes, nous devons reconnaître que ce que nous sommes et devenons résulte d’une combinaison comportant 90 % de dons et 10 % de mérites ; la méritocratie, en revanche, renverse ce pourcentage et fait de ces maigres 10 % la pierre angulaire de l'édifice de la justice.

En tant qu'institution, l'école doit être anti-méritocratique, c'est-à-dire qu'elle doit réduire les asymétries de départ qui n'ont rien à voir avec le mérite de nos enfants. Un système social qui récompense ceux qui sont déjà capables ne fait que laisser de plus en plus à la traîne les moins capables, qui ne le sont généralement pas à cause du manque de mérite, mais à cause des conditions de vie. Don Milani, dont nous célébrons le centenaire cette année, le savait très bien. Il savait que ses garçons de Barbiana n’étaient pas sans mérite, ni fautifs : ils étaient simplement pauvres. Que ce centenaire nous fasse réfléchir sur l'idéologie du mérite qui est en train de devenir la nouvelle religion de notre temps, une religion sans gratuité et sans Dieu.

Crédits photos: © Giuliano Dinon / Archivio MSA

[checked_out] => 0 [checked_out_time] => 0000-00-00 00:00:00 [catid] => 889 [created] => 2023-06-05 06:19:44 [created_by] => 64 [created_by_alias] => Luigino Bruni [state] => 1 [modified] => 2023-06-09 14:54:32 [modified_by] => 64 [modified_by_name] => Antonella Ferrucci [publish_up] => 2023-06-05 06:19:44 [publish_down] => 0000-00-00 00:00:00 [images] => {"image_intro":"","float_intro":"","image_intro_alt":"","image_intro_caption":"","image_fulltext":"","float_fulltext":"","image_fulltext_alt":"","image_fulltext_caption":""} [urls] => {"urla":false,"urlatext":"","targeta":"","urlb":false,"urlbtext":"","targetb":"","urlc":false,"urlctext":"","targetc":""} [attribs] => {"article_layout":"","show_title":"","link_titles":"","show_tags":"","show_intro":"","info_block_position":"","info_block_show_title":"","show_category":"","link_category":"","show_parent_category":"","link_parent_category":"","show_associations":"","show_author":"","link_author":"","show_create_date":"","show_modify_date":"","show_publish_date":"","show_item_navigation":"","show_icons":"","show_print_icon":"","show_email_icon":"","show_vote":"","show_hits":"","show_noauth":"","urls_position":"","alternative_readmore":"","article_page_title":"","show_publishing_options":"","show_article_options":"","show_urls_images_backend":"","show_urls_images_frontend":"","helix_ultimate_image":"images\/2023\/06\/04\/Merito@MSA_ant.jpg","helix_ultimate_image_alt_txt":"","spfeatured_image":"images\/2023\/06\/04\/Merito@MSA_ant.jpg","helix_ultimate_article_format":"standard","helix_ultimate_audio":"","helix_ultimate_gallery":"","helix_ultimate_video":"","video":""} [metadata] => {"robots":"","author":"","rights":"","xreference":""} [metakey] => [metadesc] => [access] => 1 [hits] => 1340 [xreference] => [featured] => 1 [language] => fr-FR [on_img_default] => [readmore] => 3838 [ordering] => 77 [category_title] => FR - MSA [category_route] => economia-civile/it-editoriali-vari/it-msa [category_access] => 1 [category_alias] => fr-msa [published] => 1 [parents_published] => 1 [lft] => 77 [author] => Luigino Bruni [author_email] => ferrucci.anto@gmail.com [parent_title] => IT - Editoriali vari [parent_id] => 893 [parent_route] => economia-civile/it-editoriali-vari [parent_alias] => it-editoriali-vari [rating] => 0 [rating_count] => 0 [alternative_readmore] => [layout] => [params] => Joomla\Registry\Registry Object ( [data:protected] => stdClass Object ( [article_layout] => _:default [show_title] => 1 [link_titles] => 1 [show_intro] => 1 [info_block_position] => 0 [info_block_show_title] => 1 [show_category] => 1 [link_category] => 1 [show_parent_category] => 1 [link_parent_category] => 1 [show_associations] => 0 [flags] => 1 [show_author] => 0 [link_author] => 0 [show_create_date] => 1 [show_modify_date] => 0 [show_publish_date] => 1 [show_item_navigation] => 1 [show_vote] => 0 [show_readmore] => 0 [show_readmore_title] => 0 [readmore_limit] => 100 [show_tags] => 1 [show_icons] => 1 [show_print_icon] => 1 [show_email_icon] => 1 [show_hits] => 0 [record_hits] => 1 [show_noauth] => 0 [urls_position] => 1 [captcha] => [show_publishing_options] => 1 [show_article_options] => 1 [save_history] => 1 [history_limit] => 10 [show_urls_images_frontend] => 0 [show_urls_images_backend] => 1 [targeta] => 0 [targetb] => 0 [targetc] => 0 [float_intro] => left [float_fulltext] => left [category_layout] => _:blog [show_category_heading_title_text] => 0 [show_category_title] => 0 [show_description] => 0 [show_description_image] => 0 [maxLevel] => 0 [show_empty_categories] => 0 [show_no_articles] => 1 [show_subcat_desc] => 0 [show_cat_num_articles] => 0 [show_cat_tags] => 1 [show_base_description] => 1 [maxLevelcat] => -1 [show_empty_categories_cat] => 0 [show_subcat_desc_cat] => 0 [show_cat_num_articles_cat] => 0 [num_leading_articles] => 0 [num_intro_articles] => 14 [num_columns] => 2 [num_links] => 0 [multi_column_order] => 1 [show_subcategory_content] => -1 [show_pagination_limit] => 1 [filter_field] => hide [show_headings] => 1 [list_show_date] => 0 [date_format] => [list_show_hits] => 1 [list_show_author] => 1 [list_show_votes] => 0 [list_show_ratings] => 0 [orderby_pri] => none [orderby_sec] => rdate [order_date] => published [show_pagination] => 2 [show_pagination_results] => 1 [show_featured] => show [show_feed_link] => 1 [feed_summary] => 0 [feed_show_readmore] => 0 [sef_advanced] => 1 [sef_ids] => 1 [custom_fields_enable] => 1 [show_page_heading] => 0 [layout_type] => blog [menu_text] => 1 [menu_show] => 1 [secure] => 0 [helixultimatemenulayout] => {"width":600,"menualign":"right","megamenu":0,"showtitle":1,"faicon":"","customclass":"","dropdown":"right","badge":"","badge_position":"","badge_bg_color":"","badge_text_color":"","layout":[]} [helixultimate_enable_page_title] => 1 [helixultimate_page_subtitle] => Messaggero di S. Antonio [helixultimate_page_title_heading] => h2 [page_title] => Messaggero di S. Antonio [page_description] => [page_rights] => [robots] => [access-view] => 1 ) [initialized:protected] => 1 [separator] => . ) [displayDate] => 2023-06-05 06:19:44 [tags] => Joomla\CMS\Helper\TagsHelper Object ( [tagsChanged:protected] => [replaceTags:protected] => [typeAlias] => [itemTags] => Array ( [0] => stdClass Object ( [tag_id] => 23 [id] => 23 [parent_id] => 1 [lft] => 43 [rgt] => 44 [level] => 1 [path] => msa [title] => Le virtù del mercato, MSA [alias] => msa [note] => [description] => [published] => 1 [checked_out] => 0 [checked_out_time] => 0000-00-00 00:00:00 [access] => 1 [params] => {"tag_layout":"","tag_link_class":"label label-info"} [metadesc] => [metakey] => [metadata] => {"author":"","robots":""} [created_user_id] => 609 [created_time] => 2019-01-05 16:12:28 [created_by_alias] => [modified_user_id] => 609 [modified_time] => 2020-08-01 12:25:36 [images] => {"image_intro":"","float_intro":"","image_intro_alt":"","image_intro_caption":"","image_fulltext":"","float_fulltext":"","image_fulltext_alt":"","image_fulltext_caption":""} [urls] => {} [hits] => 13150 [language] => * [version] => 1 [publish_up] => 2019-01-05 15:12:28 [publish_down] => 2019-01-05 15:12:28 ) ) ) [slug] => 19540:les-pauvres-et-l-ideologie-du-merite [parent_slug] => 893:it-editoriali-vari [catslug] => 889:fr-msa [event] => stdClass Object ( [afterDisplayTitle] => [beforeDisplayContent] => [afterDisplayContent] => ) [text] =>

Un système social qui récompense les personnes déjà capables ne fait que laisser de plus en plus à la traîne les personnes moins capables, qui ne le sont généralement pas en raison de leur démérite, mais de leurs conditions de vie.

par Luigino Bruni

publié dans Il Messaggero di Sant'Antonio le 04/06/2023

La démission du sénateur Carlo Cottarelli, qui a notamment estimé que son parti ne soutenait pas suffisamment la méritocratie, a de nouveau attiré l'attention sur la signification et l'idéologie du mérite à notre époque. Le mérite a toujours été un mot ambigu, car il est profondément lié à la fascination qu'il exerce sur chacun d'entre nous. Nous aimerions tous mériter nos succès (et pas nos échecs), personne n'aime penser que la belle carrière qu'il a eue ne résulte que de la chance et des recommandations.

[jcfields] => Array ( ) [type] => intro [oddeven] => item-even )
Les pauvres et l'idéologie du mérite

Les pauvres et l'idéologie du mérite

Un système social qui récompense les personnes déjà capables ne fait que laisser de plus en plus à la traîne les personnes moins capables, qui ne le sont généralement pas en raison de leur démérite, mais de leurs conditions de vie. par Luigino Bruni publié dans Il Messaggero di Sant'Antonio le 04/...
stdClass Object
(
    [id] => 19539
    [title] => Le glanage urbain
    [alias] => le-glanage-urbain
    [introtext] => 

À l'origine de la civilisation biblique se trouve le glanage, un principe de solidarité. Le livre de Ruth e: au moment des récoltes, les moissonneurs ne faisaient qu’une seule battue, parce que la deuxième battue était réservée aux pauvres.

par Luigino Bruni

publié dans Il Messaggero di S. Antonio le 07/05/2023

« Monsieur, comment fonctionne cet horodateur ? » me demanda une dame âgée qui essayait, comme moi, de payer son stationnement en zone bleue. Dans cette ville, la société qui gère les parkings municipaux - c'est-à-dire des espaces publics, donc communs à tous - a eu la bonne idée, aujourd'hui généralisée, de demander au citoyen d'entrer le numéro de sa plaque d'immatriculation dans l’horodateur. « Je ne m'en souviens pas », me dit cette dame. Elle me montre l'emplacement de sa voiture : c’est loin pour elle qui a du mal à marcher. J'y vais, je photographie sa plaque d'immatriculation et je l'aide à obtenir son ticket.

[fulltext] =>

À la fin, une question me vient à l'esprit : « Pourquoi insérer le numéro du véhicule ? » Une seule réponse me vient à l'esprit : il s'agit d'éviter que l’usager du parking qui a payé pour deux heures et n'en a utilisé qu'une ne puisse offrir celle qui reste à quelqu'un d'autre. Une amie agent de la circulation me dit qu'il y a peut-être une autre raison : si je suis verbalisé parce que l’agent n’a pas vu mon reçu sur la voiture, je peux prouver que j'ai payé grâce à la plaque d'immatriculation. Honnêtement, je pense que la première raison est de loin la plus importante, car depuis presque quarante ans que je conduis, je n'ai jamais reçu d'amende alors que j'avais payé le stationnement !

La question est donc simple : une entreprise à but lucratif doit maximiser ses profits, et si elle gère un bien public pour le compte de la municipalité, elle le fait dans le but de faire des bénéfices. Je suis au contraire convaincu que les entreprises publiques ou privées qui gèrent des biens communs et publics doivent être des entreprises civiles, ou à but non lucratif, c'est-à-dire qu'elles n'ont pas pour objectif de maximiser les profits, mais de gérer efficacement un bien qui appartient à tout le monde. Rendre payant l’usage de biens publics peut servir à en réguler la gestion (ce qui est gratuit est souvent vite discrédité) et pas nécessairement à faire de l'argent.

Mais quels sont les effets de l'introduction du numéro d'immatriculation ? Le premier, nous l'avons vu, est que les gens ne fonctionnent pas tous de la même manière, comme le dirait le grand économiste Amartya Sen, et que les interventions publiques et administratives ont donc des effets différents selon les personnes. Et un bon critère à suivre quand on veut innover en matière de biens publics, c'est de prendre en compte les effets de l'innovation en commençant par les catégories les plus défavorisées : les personnes âgées, les enfants, les personnes handicapées.

Il y a ensuite l'effet spécifique de l'interdiction d'échanger des tickets avec d'autres concitoyens. Lorsque j'étudiais à Londres, il y avait une station de métro où tout le monde savait que l'on pouvait trouver des tickets d'une durée encore valable, déposés là au profit des jeunes et des pauvres Empêcher ces échanges (possibles) pour gagner quelques dollars en plus, c’est non seulement mesquin mais significatif du type de ville que l'on veut construire : les forts et les riches y sont mieux lotis, à l’inverse des personnes fragiles et défavorisées . À l'origine de la civilisation biblique il y a une institution solidaire, le glanage. Le magnifique livre de Ruth en témoigne : au moment des récoltes les moissonneurs se limitaient à une seule battue, car les suivantes étaient destinées aux pauvres, aux veuves, aux étrangers. Les champs n'appartenaient pas aux propriétaires, car "toute la terre est à Dieu."

Nous sommes en train de privatiser les biens communs, d’éliminer de nombreuses formes anciennes de glanage. Nos aurons bientôt des villes habitées par de plus en plus de marchands et de moins en moins de citoyens, où toute récolte sera épuisée dès la première battue. Et les femmes âgées ne sortiront peut-être plus pour faire leurs courses : une nouvelle entreprise à but lucratif les livrera à domicile. La ville sera plus pauvre et plus triste, et nous avec.

Crédits photos © Giuliano Dinon / Archivio MSA

[checked_out] => 0 [checked_out_time] => 0000-00-00 00:00:00 [catid] => 889 [created] => 2023-05-10 05:34:41 [created_by] => 64 [created_by_alias] => Luigino Bruni [state] => 1 [modified] => 2023-06-09 14:54:19 [modified_by] => 64 [modified_by_name] => Antonella Ferrucci [publish_up] => 2023-05-10 05:34:41 [publish_down] => 0000-00-00 00:00:00 [images] => {"image_intro":"","float_intro":"","image_intro_alt":"","image_intro_caption":"","image_fulltext":"","float_fulltext":"","image_fulltext_alt":"","image_fulltext_caption":""} [urls] => {"urla":false,"urlatext":"","targeta":"","urlb":false,"urlbtext":"","targetb":"","urlc":false,"urlctext":"","targetc":""} [attribs] => {"article_layout":"","show_title":"","link_titles":"","show_tags":"","show_intro":"","info_block_position":"","info_block_show_title":"","show_category":"","link_category":"","show_parent_category":"","link_parent_category":"","show_associations":"","show_author":"","link_author":"","show_create_date":"","show_modify_date":"","show_publish_date":"","show_item_navigation":"","show_icons":"","show_print_icon":"","show_email_icon":"","show_vote":"","show_hits":"","show_noauth":"","urls_position":"","alternative_readmore":"","article_page_title":"","show_publishing_options":"","show_article_options":"","show_urls_images_backend":"","show_urls_images_frontend":"","helix_ultimate_image":"images\/2023\/05\/09\/Spigolature@MSA_maggio_2023_ant.jpg","helix_ultimate_image_alt_txt":"","spfeatured_image":"images\/2023\/05\/09\/Spigolature@MSA_maggio_2023_ant.jpg","helix_ultimate_article_format":"standard","helix_ultimate_audio":"","helix_ultimate_gallery":"","helix_ultimate_video":"","video":""} [metadata] => {"robots":"","author":"","rights":"","xreference":""} [metakey] => [metadesc] => [access] => 1 [hits] => 648 [xreference] => [featured] => 1 [language] => fr-FR [on_img_default] => [readmore] => 3661 [ordering] => 76 [category_title] => FR - MSA [category_route] => economia-civile/it-editoriali-vari/it-msa [category_access] => 1 [category_alias] => fr-msa [published] => 1 [parents_published] => 1 [lft] => 77 [author] => Luigino Bruni [author_email] => ferrucci.anto@gmail.com [parent_title] => IT - Editoriali vari [parent_id] => 893 [parent_route] => economia-civile/it-editoriali-vari [parent_alias] => it-editoriali-vari [rating] => 0 [rating_count] => 0 [alternative_readmore] => [layout] => [params] => Joomla\Registry\Registry Object ( [data:protected] => stdClass Object ( [article_layout] => _:default [show_title] => 1 [link_titles] => 1 [show_intro] => 1 [info_block_position] => 0 [info_block_show_title] => 1 [show_category] => 1 [link_category] => 1 [show_parent_category] => 1 [link_parent_category] => 1 [show_associations] => 0 [flags] => 1 [show_author] => 0 [link_author] => 0 [show_create_date] => 1 [show_modify_date] => 0 [show_publish_date] => 1 [show_item_navigation] => 1 [show_vote] => 0 [show_readmore] => 0 [show_readmore_title] => 0 [readmore_limit] => 100 [show_tags] => 1 [show_icons] => 1 [show_print_icon] => 1 [show_email_icon] => 1 [show_hits] => 0 [record_hits] => 1 [show_noauth] => 0 [urls_position] => 1 [captcha] => [show_publishing_options] => 1 [show_article_options] => 1 [save_history] => 1 [history_limit] => 10 [show_urls_images_frontend] => 0 [show_urls_images_backend] => 1 [targeta] => 0 [targetb] => 0 [targetc] => 0 [float_intro] => left [float_fulltext] => left [category_layout] => _:blog [show_category_heading_title_text] => 0 [show_category_title] => 0 [show_description] => 0 [show_description_image] => 0 [maxLevel] => 0 [show_empty_categories] => 0 [show_no_articles] => 1 [show_subcat_desc] => 0 [show_cat_num_articles] => 0 [show_cat_tags] => 1 [show_base_description] => 1 [maxLevelcat] => -1 [show_empty_categories_cat] => 0 [show_subcat_desc_cat] => 0 [show_cat_num_articles_cat] => 0 [num_leading_articles] => 0 [num_intro_articles] => 14 [num_columns] => 2 [num_links] => 0 [multi_column_order] => 1 [show_subcategory_content] => -1 [show_pagination_limit] => 1 [filter_field] => hide [show_headings] => 1 [list_show_date] => 0 [date_format] => [list_show_hits] => 1 [list_show_author] => 1 [list_show_votes] => 0 [list_show_ratings] => 0 [orderby_pri] => none [orderby_sec] => rdate [order_date] => published [show_pagination] => 2 [show_pagination_results] => 1 [show_featured] => show [show_feed_link] => 1 [feed_summary] => 0 [feed_show_readmore] => 0 [sef_advanced] => 1 [sef_ids] => 1 [custom_fields_enable] => 1 [show_page_heading] => 0 [layout_type] => blog [menu_text] => 1 [menu_show] => 1 [secure] => 0 [helixultimatemenulayout] => {"width":600,"menualign":"right","megamenu":0,"showtitle":1,"faicon":"","customclass":"","dropdown":"right","badge":"","badge_position":"","badge_bg_color":"","badge_text_color":"","layout":[]} [helixultimate_enable_page_title] => 1 [helixultimate_page_subtitle] => Messaggero di S. Antonio [helixultimate_page_title_heading] => h2 [page_title] => Messaggero di S. Antonio [page_description] => [page_rights] => [robots] => [access-view] => 1 ) [initialized:protected] => 1 [separator] => . ) [displayDate] => 2023-05-10 05:34:41 [tags] => Joomla\CMS\Helper\TagsHelper Object ( [tagsChanged:protected] => [replaceTags:protected] => [typeAlias] => [itemTags] => Array ( [0] => stdClass Object ( [tag_id] => 23 [id] => 23 [parent_id] => 1 [lft] => 43 [rgt] => 44 [level] => 1 [path] => msa [title] => Le virtù del mercato, MSA [alias] => msa [note] => [description] => [published] => 1 [checked_out] => 0 [checked_out_time] => 0000-00-00 00:00:00 [access] => 1 [params] => {"tag_layout":"","tag_link_class":"label label-info"} [metadesc] => [metakey] => [metadata] => {"author":"","robots":""} [created_user_id] => 609 [created_time] => 2019-01-05 16:12:28 [created_by_alias] => [modified_user_id] => 609 [modified_time] => 2020-08-01 12:25:36 [images] => {"image_intro":"","float_intro":"","image_intro_alt":"","image_intro_caption":"","image_fulltext":"","float_fulltext":"","image_fulltext_alt":"","image_fulltext_caption":""} [urls] => {} [hits] => 13150 [language] => * [version] => 1 [publish_up] => 2019-01-05 15:12:28 [publish_down] => 2019-01-05 15:12:28 ) ) ) [slug] => 19539:le-glanage-urbain [parent_slug] => 893:it-editoriali-vari [catslug] => 889:fr-msa [event] => stdClass Object ( [afterDisplayTitle] => [beforeDisplayContent] => [afterDisplayContent] => ) [text] =>

À l'origine de la civilisation biblique se trouve le glanage, un principe de solidarité. Le livre de Ruth e: au moment des récoltes, les moissonneurs ne faisaient qu’une seule battue, parce que la deuxième battue était réservée aux pauvres.

par Luigino Bruni

publié dans Il Messaggero di S. Antonio le 07/05/2023

« Monsieur, comment fonctionne cet horodateur ? » me demanda une dame âgée qui essayait, comme moi, de payer son stationnement en zone bleue. Dans cette ville, la société qui gère les parkings municipaux - c'est-à-dire des espaces publics, donc communs à tous - a eu la bonne idée, aujourd'hui généralisée, de demander au citoyen d'entrer le numéro de sa plaque d'immatriculation dans l’horodateur. « Je ne m'en souviens pas », me dit cette dame. Elle me montre l'emplacement de sa voiture : c’est loin pour elle qui a du mal à marcher. J'y vais, je photographie sa plaque d'immatriculation et je l'aide à obtenir son ticket.

[jcfields] => Array ( ) [type] => intro [oddeven] => item-odd )
Le glanage urbain

Le glanage urbain

À l'origine de la civilisation biblique se trouve le glanage, un principe de solidarité. Le livre de Ruth e: au moment des récoltes, les moissonneurs ne faisaient qu’une seule battue, parce que la deuxième battue était réservée aux pauvres. par Luigino Bruni publié dans Il Messaggero di S. Antonio...
stdClass Object
(
    [id] => 18681
    [title] => L'idéologie du management
    [alias] => l-ideologie-du-management
    [introtext] => 

Le management est en train de devenir la nouvelle idéologie de notre monde globalisé, en particulier celui qui est enseigné dans les écoles de commerce et véhiculé par les grands cabinets de consulting à l’échelle mondiale.

par Luigino Bruni

publié dans Il Messaggero di S. Antonio 06/04/2023

Le management est en train de devenir la nouvelle idéologie de notre monde globalisé, en particulier le management enseigné dans les écoles de commerce et véhiculé par les grandes sociétés de conseil dans le monde. Au XXe siècle, la critique sociale s'était intéressée à la théorie économique libérale, en pointant ses théoriciens comme les grands ennemis à combattre pour construire une société enfin juste et égalitaire.

[fulltext] =>

Pendant que les intellectuels, catholiques ou socialistes, menaient cette guerre, dans les facultés et les écoles d’ingénieurs et de commerce se développaient les techniques et les outils du management qui, au cours des dernières décennies, se sont progressivement transformés en une « idéologie du management » construite autour des trois dogmes de l'incitation, du leadership et du mérite. Une idéologie qui se répand partout, y compris dans les communautés chrétiennes et les églises, où les cours de leadership pour pasteurs et responsables de mouvements se multiplient, où l'on ne peut plus organiser une conférence ou un chapitre général sans faire appel à des coachs professionnels ou à des consultants issus du monde de l'entreprise, comme si l'on avait soudain oublié l’antique sagesse de la conduite des réunions et assemblées communautaires.

Même le monde européen et les pays de culture catholique comme l'Italie connaissent une évolution et un changement culturel rapides. Nous, catholiques, étions tellement convaincus que les lois de la vie ne suivaient pas celles du mérite que nous avions relégué ce dernier au paradis, où il était le critère pour "mériter" l'enfer ou le paradis. Le monde protestant, quant à lui, au nom du salut par sola gratia (Luther) ou par prédestination (Calvin) avait chassé le mérite du paradis et de l'enfer, puis inventé sur terre la méritocratie (née aux Etats-Unis) quelques siècles plus tard. Les entreprises exportent cet humanisme protestant des États-Unis (et de l'Europe du Nord) dans le monde entier, et aujourd'hui elles le font surtout avec l'idéologie du management, qui s’est tellement diffusée en Italie que le ministère de l'Instruction est aujourd’hui intitulé ministère de "l’Instruction et du mérite".

Ainsi, l'ancienne éthique des vertus sur laquelle nous avions fondé notre civilisation, est remplacée par l'idéologie du management et du conseil global universel qui propose un ensemble de principes, de bonnes pratiques, d'éléments de psychologie, de citations des classiques de la philosophie, de la sociologie et de l'économie, quelques anecdotes de la théorie des jeux, beaucoup d'organigrammes, de merveilleux power points. Enfin, des consultants de toutes sortes et de tous noms transforment les principes de gestion en outils de gestion opérationnelle et de gouvernance. Les grandes entreprises sont ainsi devenues le paradigme que tout le monde devrait suivre si l’on veut faire des choses bonnes et sérieuses. Au 20ème siècle, c'est la démocratie, donc la participation, qui a offert le modèle à étendre à l'ensemble de la vie civile. Mais alors que la première transformation démocratique depuis l'ancien régime s'est faite sur fond de conflits et de grandes luttes sociales, la grande transformation éthique et culturelle que l'entreprise est en train d'opérer dans le monde se fait dans l'indifférence (presque) générale. Il ne s'agit pas de nier l'importance des valeurs et des vertus économiques, ce serait stupide et erroné. Le problème est autre, et ne concerne ni l'entreprise, ni la nécessité du management, encore moins les entrepreneurs qui sont les premières victimes de ce nouveau courant. Les problèmes concernent l'idéologie du management, qui arrive partout parce qu’elle avance en cachant son vrai visage derrière un outil technique neutre, perçu comme nécessaire et dépourvu de toute idéologie. Il est peut-être temps d'en prendre conscience et d'en parler davantage.

Crédits photos: © Giuliano Dinon / Archivio MSA

[checked_out] => 0 [checked_out_time] => 0000-00-00 00:00:00 [catid] => 889 [created] => 2023-04-06 09:17:24 [created_by] => 64 [created_by_alias] => Luigino Bruni [state] => 1 [modified] => 2023-06-10 11:08:22 [modified_by] => 64 [modified_by_name] => Antonella Ferrucci [publish_up] => 2023-04-06 09:17:24 [publish_down] => 0000-00-00 00:00:00 [images] => {"image_intro":"","image_sp_full":"images\/2023\/04\/06\/Management@MSA_aprile_2023_ant.jpg","image_sp_thumb":"images\/2023\/04\/06\/Management@MSA_aprile_2023_ant_thumbnail.jpg","image_sp_medium":"images\/2023\/04\/06\/Management@MSA_aprile_2023_ant_medium.jpg","image_sp_large":"images\/2023\/04\/06\/Management@MSA_aprile_2023_ant_large.jpg","float_intro":"","image_intro_alt":"","image_intro_caption":"","image_fulltext":"","float_fulltext":"","image_fulltext_alt":"","image_fulltext_caption":""} [urls] => {"urla":false,"urlatext":"","targeta":"","urlb":false,"urlbtext":"","targetb":"","urlc":false,"urlctext":"","targetc":""} [attribs] => {"article_layout":"","show_title":"","link_titles":"","show_tags":"","show_intro":"","info_block_position":"","info_block_show_title":"","show_category":"","link_category":"","show_parent_category":"","link_parent_category":"","show_associations":"","show_author":"","link_author":"","show_create_date":"","show_modify_date":"","show_publish_date":"","show_item_navigation":"","show_icons":"","show_print_icon":"","show_email_icon":"","show_vote":"","show_hits":"","show_noauth":"","urls_position":"","alternative_readmore":"","article_page_title":"","show_publishing_options":"","show_article_options":"","show_urls_images_backend":"","show_urls_images_frontend":"","spfeatured_image":"images\/2023\/04\/06\/Management@MSA_aprile_2023_ant.jpg","spfeatured_image_alt":"","post_format":"standard","gallery":"","audio":"","video":"","helix_ultimate_video":"","helix_ultimate_article_format":"standard","helix_ultimate_image":"images\/2023\/04\/06\/Management@MSA_aprile_2023_ant.jpg","link_title":"","link_url":"","quote_text":"","quote_author":"","post_status":""} [metadata] => {"robots":"","author":"","rights":"","xreference":""} [metakey] => [metadesc] => [access] => 1 [hits] => 683 [xreference] => [featured] => 1 [language] => fr-FR [on_img_default] => [readmore] => 3770 [ordering] => 7 [category_title] => FR - MSA [category_route] => economia-civile/it-editoriali-vari/it-msa [category_access] => 1 [category_alias] => fr-msa [published] => 1 [parents_published] => 1 [lft] => 77 [author] => Luigino Bruni [author_email] => ferrucci.anto@gmail.com [parent_title] => IT - Editoriali vari [parent_id] => 893 [parent_route] => economia-civile/it-editoriali-vari [parent_alias] => it-editoriali-vari [rating] => 0 [rating_count] => 0 [alternative_readmore] => [layout] => [params] => Joomla\Registry\Registry Object ( [data:protected] => stdClass Object ( [article_layout] => _:default [show_title] => 1 [link_titles] => 1 [show_intro] => 1 [info_block_position] => 0 [info_block_show_title] => 1 [show_category] => 1 [link_category] => 1 [show_parent_category] => 1 [link_parent_category] => 1 [show_associations] => 0 [flags] => 1 [show_author] => 0 [link_author] => 0 [show_create_date] => 1 [show_modify_date] => 0 [show_publish_date] => 1 [show_item_navigation] => 1 [show_vote] => 0 [show_readmore] => 0 [show_readmore_title] => 0 [readmore_limit] => 100 [show_tags] => 1 [show_icons] => 1 [show_print_icon] => 1 [show_email_icon] => 1 [show_hits] => 0 [record_hits] => 1 [show_noauth] => 0 [urls_position] => 1 [captcha] => [show_publishing_options] => 1 [show_article_options] => 1 [save_history] => 1 [history_limit] => 10 [show_urls_images_frontend] => 0 [show_urls_images_backend] => 1 [targeta] => 0 [targetb] => 0 [targetc] => 0 [float_intro] => left [float_fulltext] => left [category_layout] => _:blog [show_category_heading_title_text] => 0 [show_category_title] => 0 [show_description] => 0 [show_description_image] => 0 [maxLevel] => 0 [show_empty_categories] => 0 [show_no_articles] => 1 [show_subcat_desc] => 0 [show_cat_num_articles] => 0 [show_cat_tags] => 1 [show_base_description] => 1 [maxLevelcat] => -1 [show_empty_categories_cat] => 0 [show_subcat_desc_cat] => 0 [show_cat_num_articles_cat] => 0 [num_leading_articles] => 0 [num_intro_articles] => 14 [num_columns] => 2 [num_links] => 0 [multi_column_order] => 1 [show_subcategory_content] => -1 [show_pagination_limit] => 1 [filter_field] => hide [show_headings] => 1 [list_show_date] => 0 [date_format] => [list_show_hits] => 1 [list_show_author] => 1 [list_show_votes] => 0 [list_show_ratings] => 0 [orderby_pri] => none [orderby_sec] => rdate [order_date] => published [show_pagination] => 2 [show_pagination_results] => 1 [show_featured] => show [show_feed_link] => 1 [feed_summary] => 0 [feed_show_readmore] => 0 [sef_advanced] => 1 [sef_ids] => 1 [custom_fields_enable] => 1 [show_page_heading] => 0 [layout_type] => blog [menu_text] => 1 [menu_show] => 1 [secure] => 0 [helixultimatemenulayout] => {"width":600,"menualign":"right","megamenu":0,"showtitle":1,"faicon":"","customclass":"","dropdown":"right","badge":"","badge_position":"","badge_bg_color":"","badge_text_color":"","layout":[]} [helixultimate_enable_page_title] => 1 [helixultimate_page_subtitle] => Messaggero di S. Antonio [helixultimate_page_title_heading] => h2 [page_title] => Messaggero di S. Antonio [page_description] => [page_rights] => [robots] => [access-view] => 1 ) [initialized:protected] => 1 [separator] => . ) [displayDate] => 2023-04-06 09:17:24 [tags] => Joomla\CMS\Helper\TagsHelper Object ( [tagsChanged:protected] => [replaceTags:protected] => [typeAlias] => [itemTags] => Array ( ) ) [slug] => 18681:l-ideologie-du-management [parent_slug] => 893:it-editoriali-vari [catslug] => 889:fr-msa [event] => stdClass Object ( [afterDisplayTitle] => [beforeDisplayContent] => [afterDisplayContent] => ) [text] =>

Le management est en train de devenir la nouvelle idéologie de notre monde globalisé, en particulier celui qui est enseigné dans les écoles de commerce et véhiculé par les grands cabinets de consulting à l’échelle mondiale.

par Luigino Bruni

publié dans Il Messaggero di S. Antonio 06/04/2023

Le management est en train de devenir la nouvelle idéologie de notre monde globalisé, en particulier le management enseigné dans les écoles de commerce et véhiculé par les grandes sociétés de conseil dans le monde. Au XXe siècle, la critique sociale s'était intéressée à la théorie économique libérale, en pointant ses théoriciens comme les grands ennemis à combattre pour construire une société enfin juste et égalitaire.

[jcfields] => Array ( ) [type] => intro [oddeven] => item-even )
L'idéologie du management

L'idéologie du management

Le management est en train de devenir la nouvelle idéologie de notre monde globalisé, en particulier celui qui est enseigné dans les écoles de commerce et véhiculé par les grands cabinets de consulting à l’échelle mondiale. par Luigino Bruni publié dans Il Messaggero di S. Antonio 06/04/20...
stdClass Object
(
    [id] => 18719
    [title] => Pour un nouveau capital spirituel
    [alias] => pour-un-nouveau-capital-spirituel
    [introtext] => 

Aujourd'hui, nous devons prendre la partie encore vivante du christianisme et la greffer dans l’ère postchrétienne, qui ne comprend plus les langages de la foi, mais qui les comprendrait avec une opération culturelle et narrative adéquate.

par Luigino Bruni

publié dans Messaggero di Sant'Antonio le 03/03/2023

Le christianisme, c'est-à-dire la civilisation chrétienne, n'est pas né de l'Évangile seul. Il est le résultat d'une symbiose entre les Évangiles, la Bible, la culture gréco-romaine, les civilisations italiques et européennes, puis lombardes, nordiques, slaves, byzantines, etc. L'Europe chrétienne est le fruit de ce métissage, bien plus riche et varié que la seule théologie ou foi chrétienne. La piété populaire est une imbrication de nombreuses confessions et traditions et les processions ont peu à peu pris la place des processions païennes dédiées aux dieux des champs et de la nature. La grande majorité des Italiens et des Européens pré-modernes n'avait aucune idée de ce qu'était la Trinité, de la différence entre Jésus et Dieu le Père, entre Jésus, la Vierge et les saints : c’était des divinités dont, croyaient-ils, la vie dépendait. Au cours de leurs fêtes, nos aïeux européens et italiens continuaient à chanter les cantiques habituels en suivant des dais dont ils avaient seulement changé la statue transportée … et ce n’était même pas toujours le cas!

[fulltext] =>

Ce métissage s'est poursuivi, sans discontinuité majeure, jusqu'au XXème siècle. La religion de ma grand-mère et de mon grand-père, paysans et chrétiens, était faite de prières en dialecte latin au contenu incompréhensible. En Marie ils ne voyaient pas tant l'immaculée conception, mais qu'elle avait été mère, qu'elle avait accouché dans le froid et le gel d'une étable, qu’elle avait été au pied de la croix de son fils, qu’elle l’avait tenu mort dans ses bras. Comme ils le faisaient, comme les femmes et les mères le faisaient. Ces fidèles ne connaissaient pas les dogmes christologiques, mais ils savaient que Jésus était bon, qu'il aimait les pauvres et guérissait les malades, qu’il était mort crucifié et que sa mère était au pied de la croix, qu'il avait donc lui aussi beaucoup souffert, peut-être plus qu'eux. C'est pourquoi ils l'aimaient, et c'est tout ce dont ils avaient besoin pour croire que Dieu le Père était bon, mais pouvait toujours se mettre en colère et punir (l'idée que Dieu n'était qu'amour n'a jamais été l'idée du peuple). Aujourd'hui encore, mon père ne sait réciter par cœur qu'une prière dans un mélange d'italien et de dialecte d'Ascoli. Elle ne fait pas partie de celles apprises au catéchisme, (où, me semble-t-il, il n’a jamais été, le catéchisme était réservé aux riches ou aux enfants de la ville) une prière théologiquement imparfaite, mais toute imprégnée de la vie et de la foi du peuple. Des gens qui ne connaissaient rien à la théologie, mais qui, le 28 décembre, en mémoire du "massacre des innocents" par Hérode, ne coupaient pas le pain pour ne pas avoir à tenir le couteau.

L'Église, surtout l'Église catholique, n'a donc pas eu peur de s'approprier les traditions païennes.et de les intégrer dans la civilisation chrétienne. Aujourd'hui, nous devrions faire une opération similaire et symétrique : prendre la partie encore vivante du christianisme et la rendre assimilable par notre époque postchrétienne, qui ne comprend plus les langages de la foi, mais qui les comprendrait avec une opération culturelle et narrative adéquate. Comme les chrétiens s'emparaient des temples païens et construisaient de nouvelles églises (on en voit encore à Syracuse ou à Ascoli) nous devrions aujourd'hui prendre les piliers encore vivants du christianisme - en particulier les piliers spirituels - et construire de nouveaux édifices spirituels qui pourront être remplis par les femmes et les hommes de notre époque, qui ne comprennent plus le langage théologique du XXème siècle mais qui ont toujours soif et faim de Dieu, du salut, du Christ. Une opération difficile, mais essentielle : sinon, la dépression sera la pandémie des années à venir. Nous avons pris un sérieux retard. C'est ce qu'écrit Dietrich Boenhoeffer dans sa merveilleuse lettre de prison du 30 avril 1944, dans laquelle il annonçait la nécessité d'un christianisme post-religieux. On est en retard, mais peut-être encore dans les temps.

Credits foto: © Giuliano Dinon / Archivio MSA

[checked_out] => 0 [checked_out_time] => 0000-00-00 00:00:00 [catid] => 889 [created] => 2023-03-03 08:31:57 [created_by] => 64 [created_by_alias] => Luigino Bruni [state] => 1 [modified] => 2023-06-23 15:10:00 [modified_by] => 64 [modified_by_name] => Antonella Ferrucci [publish_up] => 2023-03-03 08:31:57 [publish_down] => 0000-00-00 00:00:00 [images] => {"image_intro":"","float_intro":"","image_intro_alt":"","image_intro_caption":"","image_fulltext":"","float_fulltext":"","image_fulltext_alt":"","image_fulltext_caption":""} [urls] => {"urla":false,"urlatext":"","targeta":"","urlb":false,"urlbtext":"","targetb":"","urlc":false,"urlctext":"","targetc":""} [attribs] => {"article_layout":"","show_title":"","link_titles":"","show_tags":"","show_intro":"","info_block_position":"","info_block_show_title":"","show_category":"","link_category":"","show_parent_category":"","link_parent_category":"","show_associations":"","show_author":"","link_author":"","show_create_date":"","show_modify_date":"","show_publish_date":"","show_item_navigation":"","show_icons":"","show_print_icon":"","show_email_icon":"","show_vote":"","show_hits":"","show_noauth":"","urls_position":"","alternative_readmore":"","article_page_title":"","show_publishing_options":"","show_article_options":"","show_urls_images_backend":"","show_urls_images_frontend":"","helix_ultimate_image":"images\/2023\/03\/02\/Capitale_Spirituale@MSA_ant.jpg","helix_ultimate_image_alt_txt":"","spfeatured_image":"images\/2023\/03\/02\/Capitale_Spirituale@MSA_ant.jpg","helix_ultimate_article_format":"standard","helix_ultimate_audio":"","helix_ultimate_gallery":"","helix_ultimate_video":"","video":""} [metadata] => {"robots":"","author":"","rights":"","xreference":""} [metakey] => [metadesc] => [access] => 1 [hits] => 552 [xreference] => [featured] => 1 [language] => fr-FR [on_img_default] => [readmore] => 3165 [ordering] => 12 [category_title] => FR - MSA [category_route] => economia-civile/it-editoriali-vari/it-msa [category_access] => 1 [category_alias] => fr-msa [published] => 1 [parents_published] => 1 [lft] => 77 [author] => Luigino Bruni [author_email] => ferrucci.anto@gmail.com [parent_title] => IT - Editoriali vari [parent_id] => 893 [parent_route] => economia-civile/it-editoriali-vari [parent_alias] => it-editoriali-vari [rating] => 0 [rating_count] => 0 [alternative_readmore] => [layout] => [params] => Joomla\Registry\Registry Object ( [data:protected] => stdClass Object ( [article_layout] => _:default [show_title] => 1 [link_titles] => 1 [show_intro] => 1 [info_block_position] => 0 [info_block_show_title] => 1 [show_category] => 1 [link_category] => 1 [show_parent_category] => 1 [link_parent_category] => 1 [show_associations] => 0 [flags] => 1 [show_author] => 0 [link_author] => 0 [show_create_date] => 1 [show_modify_date] => 0 [show_publish_date] => 1 [show_item_navigation] => 1 [show_vote] => 0 [show_readmore] => 0 [show_readmore_title] => 0 [readmore_limit] => 100 [show_tags] => 1 [show_icons] => 1 [show_print_icon] => 1 [show_email_icon] => 1 [show_hits] => 0 [record_hits] => 1 [show_noauth] => 0 [urls_position] => 1 [captcha] => [show_publishing_options] => 1 [show_article_options] => 1 [save_history] => 1 [history_limit] => 10 [show_urls_images_frontend] => 0 [show_urls_images_backend] => 1 [targeta] => 0 [targetb] => 0 [targetc] => 0 [float_intro] => left [float_fulltext] => left [category_layout] => _:blog [show_category_heading_title_text] => 0 [show_category_title] => 0 [show_description] => 0 [show_description_image] => 0 [maxLevel] => 0 [show_empty_categories] => 0 [show_no_articles] => 1 [show_subcat_desc] => 0 [show_cat_num_articles] => 0 [show_cat_tags] => 1 [show_base_description] => 1 [maxLevelcat] => -1 [show_empty_categories_cat] => 0 [show_subcat_desc_cat] => 0 [show_cat_num_articles_cat] => 0 [num_leading_articles] => 0 [num_intro_articles] => 14 [num_columns] => 2 [num_links] => 0 [multi_column_order] => 1 [show_subcategory_content] => -1 [show_pagination_limit] => 1 [filter_field] => hide [show_headings] => 1 [list_show_date] => 0 [date_format] => [list_show_hits] => 1 [list_show_author] => 1 [list_show_votes] => 0 [list_show_ratings] => 0 [orderby_pri] => none [orderby_sec] => rdate [order_date] => published [show_pagination] => 2 [show_pagination_results] => 1 [show_featured] => show [show_feed_link] => 1 [feed_summary] => 0 [feed_show_readmore] => 0 [sef_advanced] => 1 [sef_ids] => 1 [custom_fields_enable] => 1 [show_page_heading] => 0 [layout_type] => blog [menu_text] => 1 [menu_show] => 1 [secure] => 0 [helixultimatemenulayout] => {"width":600,"menualign":"right","megamenu":0,"showtitle":1,"faicon":"","customclass":"","dropdown":"right","badge":"","badge_position":"","badge_bg_color":"","badge_text_color":"","layout":[]} [helixultimate_enable_page_title] => 1 [helixultimate_page_subtitle] => Messaggero di S. Antonio [helixultimate_page_title_heading] => h2 [page_title] => Messaggero di S. Antonio [page_description] => [page_rights] => [robots] => [access-view] => 1 ) [initialized:protected] => 1 [separator] => . ) [displayDate] => 2023-03-03 08:31:57 [tags] => Joomla\CMS\Helper\TagsHelper Object ( [tagsChanged:protected] => [replaceTags:protected] => [typeAlias] => [itemTags] => Array ( ) ) [slug] => 18719:pour-un-nouveau-capital-spirituel [parent_slug] => 893:it-editoriali-vari [catslug] => 889:fr-msa [event] => stdClass Object ( [afterDisplayTitle] => [beforeDisplayContent] => [afterDisplayContent] => ) [text] =>

Aujourd'hui, nous devons prendre la partie encore vivante du christianisme et la greffer dans l’ère postchrétienne, qui ne comprend plus les langages de la foi, mais qui les comprendrait avec une opération culturelle et narrative adéquate.

par Luigino Bruni

publié dans Messaggero di Sant'Antonio le 03/03/2023

Le christianisme, c'est-à-dire la civilisation chrétienne, n'est pas né de l'Évangile seul. Il est le résultat d'une symbiose entre les Évangiles, la Bible, la culture gréco-romaine, les civilisations italiques et européennes, puis lombardes, nordiques, slaves, byzantines, etc. L'Europe chrétienne est le fruit de ce métissage, bien plus riche et varié que la seule théologie ou foi chrétienne. La piété populaire est une imbrication de nombreuses confessions et traditions et les processions ont peu à peu pris la place des processions païennes dédiées aux dieux des champs et de la nature. La grande majorité des Italiens et des Européens pré-modernes n'avait aucune idée de ce qu'était la Trinité, de la différence entre Jésus et Dieu le Père, entre Jésus, la Vierge et les saints : c’était des divinités dont, croyaient-ils, la vie dépendait. Au cours de leurs fêtes, nos aïeux européens et italiens continuaient à chanter les cantiques habituels en suivant des dais dont ils avaient seulement changé la statue transportée … et ce n’était même pas toujours le cas!

[jcfields] => Array ( ) [type] => intro [oddeven] => item-odd )
Pour un nouveau capital spirituel

Pour un nouveau capital spirituel

Aujourd'hui, nous devons prendre la partie encore vivante du christianisme et la greffer dans l’ère postchrétienne, qui ne comprend plus les langages de la foi, mais qui les comprendrait avec une opération culturelle et narrative adéquate. par Luigino Bruni publié dans Messaggero di Sant'Antonio l...
stdClass Object
(
    [id] => 18717
    [title] => La disparition des adultes
    [alias] => la-disparition-des-adultes
    [introtext] => 

Aujourd'hui, il est plus que jamais urgent de réinventer la vie adulte, écrasée par une jeunesse et une vieillesse artificiellement prolongées. Tant que l'on ne travaille pas vraiment, on n'est pas pleinement adulte, car on n’a pas vraiment atteint l'âge de la responsabilité.

par Luigino Bruni

publié dans Messaggero di Sant'Antonio le 02/02/2023

Notre époque connaît un nouveau protagonisme des jeunes, qui réalisent des choses extraordinaires dans de nombreux pays. Il s'agit de jeunes et d'adolescents, et la présence d'adolescents est une grande nouveauté, en 1968 ils n’avaient pas ce rôle. Des "Vendredis pour l'avenir" aux jeunes Iraniens et Afghans, en passant par l'"Économie de Francesco", jusqu'aux jeunes de la "Dernière Génération", qui barbouillent des tableaux et des bâtiments de peinture lavable pour rappeler que les puissants ont souillé la planète et leur avenir avec une peinture indélébile. Des jeunes merveilleux, qui nous sauvent, mais que nous ne voulons pas prendre suffisamment au sérieux. Parce que notre culture capitaliste aime la jeunesse, mais aime peu les jeunes. Ainsi, alors qu'elle apprécie de plus en plus les valeurs associées à la jeunesse - beauté, santé, énergie... - elle comprend de moins en moins et méprise les valeurs, pourtant fondamentales, de la vieillesse, qu'elle tente par tous les moyens d'écarter de son horizon qui s’assombrit et rend triste. Car une civilisation qui ne valorise pas les personnes âgées et ne sait pas vieillir est tout aussi stupide que celle qui ne comprend pas et ne met pas en valeur les vrais jeunes : notre génération est la première à cumuler ces deux bêtises.

[fulltext] =>

Notre culture n'aime pas les jeunes, comme en témoigne la façon dont elle les traite dans les écoles, les universités, le monde du travail, les institutions et les partis politiques, où les jeunes sont de plus en plus absents et tenus à l'écart. Trop de jeunes risquent aujourd'hui de passer, presque sans s'en rendre compte, de la jeunesse à la vieillesse, sans jamais connaître l'âge adulte - on est traité comme un jeune jusqu'à quarante ans et plus, et pour bien des raisons on devient vieux après 50 ans. Mes parents n’ont pas vécu les événements de 1968, même s’ils étaient jeunes selon l’état civil, pour la simple raison que dans les campagnes des Marches, où ils ont grandi, la jeunesse n’avait pas encore été « inventée ». Bien sûr, l'âge biologique correspondant existait : les "jeunes" tombaient amoureux et rêvaient, comme aujourd'hui et comme, je l'espère, demain. Mais la catégorie ou le groupe social que nous appelons aujourd'hui la jeunesse n'existait pas. Il a été "inventé" par le rock, les Beatles et ensuite par la révolution de 1968. Avant, avec le mariage ou l'armée, on passait directement de l'adolescence à la vie d'adulte, avec ses responsabilités.

La jeunesse a été l'une des plus grandes inventions sociales de l'histoire, changeant la société, la politique, l'économie, notre façon de nous amuser, de nous habiller, d'espérer, de travailler, de vivre et de mourir. Mais aujourd'hui, il est plus urgent que jamais de réinventer la vie adulte, écrasée par une jeunesse et une vieillesse prolongées artificiellement. Tant que l'on ne travaille pas réellement et sérieusement, on n'est pas pleinement adulte, car on n’a pas vraiment atteint l'âge de la responsabilité : un travail qui arrive trop tard, et qui - quand il arrive - est trop souvent incertain, fragmenté, précaire et fragile, ne fait qu'entretenir et prolonger la jeunesse au-delà de son horizon biologique, en la dénaturant. La jeunesse est merveilleuse parce qu'elle se termine, et quand elle ne se termine pas, c'est une tragédie anthropologique et sociale. Tout cela enlève au monde de l'entreprise, à la société et aux institutions l'énergie vitale et morale fondamentale qui émane des jeunes, et rend cahoteux et trop risqué pour eux le processus fondamental et le passage qui devrait les conduire, bientôt, au vrai travail. Il n'est pas facile de sortir de cette sorte de "piège à pauvreté" historique et collectif dans lequel nous sommes tombés, plus ou moins consciemment, surtout en Occident. Mais nous devons commencer à le voir, à l'appeler par son nom.

Credits foto: © Giuliano Dinon / Archivio MSA

[checked_out] => 0 [checked_out_time] => 0000-00-00 00:00:00 [catid] => 889 [created] => 2023-02-17 16:00:54 [created_by] => 64 [created_by_alias] => Luigino Bruni [state] => 1 [modified] => 2023-06-23 15:11:34 [modified_by] => 64 [modified_by_name] => Antonella Ferrucci [publish_up] => 2023-02-17 16:00:54 [publish_down] => 0000-00-00 00:00:00 [images] => {"image_intro":"","float_intro":"","image_intro_alt":"","image_intro_caption":"","image_fulltext":"","float_fulltext":"","image_fulltext_alt":"","image_fulltext_caption":""} [urls] => {"urla":false,"urlatext":"","targeta":"","urlb":false,"urlbtext":"","targetb":"","urlc":false,"urlctext":"","targetc":""} [attribs] => {"article_layout":"","show_title":"","link_titles":"","show_tags":"","show_intro":"","info_block_position":"","info_block_show_title":"","show_category":"","link_category":"","show_parent_category":"","link_parent_category":"","show_associations":"","show_author":"","link_author":"","show_create_date":"","show_modify_date":"","show_publish_date":"","show_item_navigation":"","show_icons":"","show_print_icon":"","show_email_icon":"","show_vote":"","show_hits":"","show_noauth":"","urls_position":"","alternative_readmore":"","article_page_title":"","show_publishing_options":"","show_article_options":"","show_urls_images_backend":"","show_urls_images_frontend":"","helix_ultimate_image":"images\/2023\/02\/17\/Scomparsa_adulti@MSA_ant.jpg","helix_ultimate_image_alt_txt":"","spfeatured_image":"images\/2023\/02\/17\/Scomparsa_adulti@MSA_ant.jpg","helix_ultimate_article_format":"standard","helix_ultimate_audio":"","helix_ultimate_gallery":"","helix_ultimate_video":"","video":""} [metadata] => {"robots":"","author":"","rights":"","xreference":""} [metakey] => [metadesc] => [access] => 1 [hits] => 566 [xreference] => [featured] => 1 [language] => fr-FR [on_img_default] => [readmore] => 2815 [ordering] => 11 [category_title] => FR - MSA [category_route] => economia-civile/it-editoriali-vari/it-msa [category_access] => 1 [category_alias] => fr-msa [published] => 1 [parents_published] => 1 [lft] => 77 [author] => Luigino Bruni [author_email] => ferrucci.anto@gmail.com [parent_title] => IT - Editoriali vari [parent_id] => 893 [parent_route] => economia-civile/it-editoriali-vari [parent_alias] => it-editoriali-vari [rating] => 0 [rating_count] => 0 [alternative_readmore] => [layout] => [params] => Joomla\Registry\Registry Object ( [data:protected] => stdClass Object ( [article_layout] => _:default [show_title] => 1 [link_titles] => 1 [show_intro] => 1 [info_block_position] => 0 [info_block_show_title] => 1 [show_category] => 1 [link_category] => 1 [show_parent_category] => 1 [link_parent_category] => 1 [show_associations] => 0 [flags] => 1 [show_author] => 0 [link_author] => 0 [show_create_date] => 1 [show_modify_date] => 0 [show_publish_date] => 1 [show_item_navigation] => 1 [show_vote] => 0 [show_readmore] => 0 [show_readmore_title] => 0 [readmore_limit] => 100 [show_tags] => 1 [show_icons] => 1 [show_print_icon] => 1 [show_email_icon] => 1 [show_hits] => 0 [record_hits] => 1 [show_noauth] => 0 [urls_position] => 1 [captcha] => [show_publishing_options] => 1 [show_article_options] => 1 [save_history] => 1 [history_limit] => 10 [show_urls_images_frontend] => 0 [show_urls_images_backend] => 1 [targeta] => 0 [targetb] => 0 [targetc] => 0 [float_intro] => left [float_fulltext] => left [category_layout] => _:blog [show_category_heading_title_text] => 0 [show_category_title] => 0 [show_description] => 0 [show_description_image] => 0 [maxLevel] => 0 [show_empty_categories] => 0 [show_no_articles] => 1 [show_subcat_desc] => 0 [show_cat_num_articles] => 0 [show_cat_tags] => 1 [show_base_description] => 1 [maxLevelcat] => -1 [show_empty_categories_cat] => 0 [show_subcat_desc_cat] => 0 [show_cat_num_articles_cat] => 0 [num_leading_articles] => 0 [num_intro_articles] => 14 [num_columns] => 2 [num_links] => 0 [multi_column_order] => 1 [show_subcategory_content] => -1 [show_pagination_limit] => 1 [filter_field] => hide [show_headings] => 1 [list_show_date] => 0 [date_format] => [list_show_hits] => 1 [list_show_author] => 1 [list_show_votes] => 0 [list_show_ratings] => 0 [orderby_pri] => none [orderby_sec] => rdate [order_date] => published [show_pagination] => 2 [show_pagination_results] => 1 [show_featured] => show [show_feed_link] => 1 [feed_summary] => 0 [feed_show_readmore] => 0 [sef_advanced] => 1 [sef_ids] => 1 [custom_fields_enable] => 1 [show_page_heading] => 0 [layout_type] => blog [menu_text] => 1 [menu_show] => 1 [secure] => 0 [helixultimatemenulayout] => {"width":600,"menualign":"right","megamenu":0,"showtitle":1,"faicon":"","customclass":"","dropdown":"right","badge":"","badge_position":"","badge_bg_color":"","badge_text_color":"","layout":[]} [helixultimate_enable_page_title] => 1 [helixultimate_page_subtitle] => Messaggero di S. Antonio [helixultimate_page_title_heading] => h2 [page_title] => Messaggero di S. Antonio [page_description] => [page_rights] => [robots] => [access-view] => 1 ) [initialized:protected] => 1 [separator] => . ) [displayDate] => 2023-02-17 16:00:54 [tags] => Joomla\CMS\Helper\TagsHelper Object ( [tagsChanged:protected] => [replaceTags:protected] => [typeAlias] => [itemTags] => Array ( ) ) [slug] => 18717:la-disparition-des-adultes [parent_slug] => 893:it-editoriali-vari [catslug] => 889:fr-msa [event] => stdClass Object ( [afterDisplayTitle] => [beforeDisplayContent] => [afterDisplayContent] => ) [text] =>

Aujourd'hui, il est plus que jamais urgent de réinventer la vie adulte, écrasée par une jeunesse et une vieillesse artificiellement prolongées. Tant que l'on ne travaille pas vraiment, on n'est pas pleinement adulte, car on n’a pas vraiment atteint l'âge de la responsabilité.

par Luigino Bruni

publié dans Messaggero di Sant'Antonio le 02/02/2023

Notre époque connaît un nouveau protagonisme des jeunes, qui réalisent des choses extraordinaires dans de nombreux pays. Il s'agit de jeunes et d'adolescents, et la présence d'adolescents est une grande nouveauté, en 1968 ils n’avaient pas ce rôle. Des "Vendredis pour l'avenir" aux jeunes Iraniens et Afghans, en passant par l'"Économie de Francesco", jusqu'aux jeunes de la "Dernière Génération", qui barbouillent des tableaux et des bâtiments de peinture lavable pour rappeler que les puissants ont souillé la planète et leur avenir avec une peinture indélébile. Des jeunes merveilleux, qui nous sauvent, mais que nous ne voulons pas prendre suffisamment au sérieux. Parce que notre culture capitaliste aime la jeunesse, mais aime peu les jeunes. Ainsi, alors qu'elle apprécie de plus en plus les valeurs associées à la jeunesse - beauté, santé, énergie... - elle comprend de moins en moins et méprise les valeurs, pourtant fondamentales, de la vieillesse, qu'elle tente par tous les moyens d'écarter de son horizon qui s’assombrit et rend triste. Car une civilisation qui ne valorise pas les personnes âgées et ne sait pas vieillir est tout aussi stupide que celle qui ne comprend pas et ne met pas en valeur les vrais jeunes : notre génération est la première à cumuler ces deux bêtises.

[jcfields] => Array ( ) [type] => intro [oddeven] => item-even )
La disparition des adultes

La disparition des adultes

Aujourd'hui, il est plus que jamais urgent de réinventer la vie adulte, écrasée par une jeunesse et une vieillesse artificiellement prolongées. Tant que l'on ne travaille pas vraiment, on n'est pas pleinement adulte, car on n’a pas vraiment atteint l'âge de la responsabilité. par Luigino Bruni pub...
stdClass Object
(
    [id] => 19566
    [title] => L'école de la rue et des pauvres
    [alias] => l-ecole-de-la-rue-et-des-pauvres
    [introtext] => 

La distance entre les dirigeants et les pauvres est un problème majeur de la démocratie. Sans une nouvelle compétence en matière de politique et de politiciens, la distance entre la vie et les gouvernants ne peut que s'accroître.

par Luigino Bruni

publié dans Il Messaggero di Sant'Antonio le 06/01/2023

Dans l'une des plus belles pages du livre Cuore (Cœur) d'Edmondo De Amicis, Alberto Bottini, le père d'Enrico (le jeune garçon protagoniste du livre), dit à son fils : « L'homme qui ne fréquente qu'une seule classe sociale est comme le savant qui n'a qu'un livre. » Dans cette phrase écrite peu après l’unification de l’Italie, il était très important d'essayer de "former des Italiens" en dépassant le monde féodal et ses castes : cette éducation à la fraternité civile est confiée avant tout à l'école publique, qui devient obligatoire dès les premières années de l'école primaire.

[fulltext] =>

Le message pour Henri, fils de la bourgeoisie, est clair : fais-toi des amis parmi les garçons de toutes les classes sociales, du maçon au fils du forgeron, car cette amitié naissante sera décisive pour une nouvelle amitié sociale lorsque vous deviendrez des citoyens adultes. Cette phrase contient une grande sagesse. Car nous savons aujourd'hui que la première raison du déclin de toutes les élites - culturelles, économiques, politiques, religieuses - réside dans la perte de la biodiversité relationnelle. Lorsqu'un groupe de personnes se sent et se considère comme une élite, et donc cesse de fréquenter les lieux de tous, n'a plus d'amis ni de connaissances de cultures et de conditions socio-économiques différentes ; lorsque la vie des membres de cette élite se déroule dans des hôtels de luxe, des terrains de golf, des restaurants quatre étoiles, n'a plus de contact avec les gens du métro, des marchés, des files d'attente à la poste, le déclin inexorable de cette élite est déjà amorcé.

Et nous le voyons déjà avec la génération actuelle des managers des grandes entreprises, en crise profonde d'anthropologie et de sens (même s'ils sont très riches), parce qu'ils se sont depuis trop longtemps enfermés dans des mondes autoréférentiels, perdant le contact même avec leurs propres travailleurs et ouvriers. Naguère l'entrepreneur, dans la grande majorité des cas, vivait dans la ville de tout le monde, envoyait ses enfants dans les écoles de tout le monde, fréquentait les bars et les salons de coiffure de tout le monde, et surtout fréquentait les usines et les ateliers de ses travailleurs, connaissait le travail parce qu'il connaissait les travailleurs et travaillait souvent avec eux, partageant odeurs et blessures. Lorsque cette auto-ségrégation concerne également les élites politiques appelées à gouverner, les dégâts sont encore plus importants. Car elles finissent par perdre des compétences essentielles dans les matières sur lesquelles elles sont censées légiférer.

Prenons, pour exemple important, la question de la pauvreté. Dans l'imagination de nos gouvernants, parmi les quelques millions de citoyens qui reçoivent en moyenne environ 500 euros par mois au titre du revenu citoyen, il y aurait une proportion importante de coupables, c'est-à-dire de personnes qui pourraient travailler et qui, paresseuses et fainéantes, préfèrent le canapé au travail. En examinant les données, on se demande d'où vient cette croyance aussi forte qu'un dogme religieux. Ceux qui connaissent au moins une partie des familles bénéficiaires du revenu de citoyen savent très bien que si ces personnes ne travaillent pas, c'est presque toujours à cause d'un problème grave, et qu'une forme de pauvreté consiste aussi à mener une vie au rabais qui amène à préférer le canapé au travail.

Mais la distance entre les dirigeants et les vrais pauvres est un problème majeur de la démocratie. Trop d'hommes politiques parlent des pauvres dans l'abstrait, sans les avoir jamais vus, sans leur avoir parlé. Ils font donc des lois pour des pauvres imaginaires et finissent par perdre le contact avec les vrais pauvres qui, pour cette raison aussi, deviennent les laissés-pour-compte de la société. Sans une nouvelle compétence de la politique et des politiciens qui doivent retourner à l'école de la rue et des pauvres, la distance entre la vie et les gouvernants ne peut que s'accroître inexorablement.

Crédits photos: © Giuliano Dinon / MSA Archives

[checked_out] => 0 [checked_out_time] => 0000-00-00 00:00:00 [catid] => 889 [created] => 2023-01-06 06:16:22 [created_by] => 64 [created_by_alias] => Luigino Bruni [state] => 1 [modified] => 2023-08-14 17:12:59 [modified_by] => 64 [modified_by_name] => Antonella Ferrucci [publish_up] => 2023-01-06 06:16:22 [publish_down] => 0000-00-00 00:00:00 [images] => {"image_intro":"","float_intro":"","image_intro_alt":"","image_intro_caption":"","image_fulltext":"","float_fulltext":"","image_fulltext_alt":"","image_fulltext_caption":""} [urls] => {"urla":false,"urlatext":"","targeta":"","urlb":false,"urlbtext":"","targetb":"","urlc":false,"urlctext":"","targetc":""} [attribs] => {"article_layout":"","show_title":"","link_titles":"","show_tags":"","show_intro":"","info_block_position":"","info_block_show_title":"","show_category":"","link_category":"","show_parent_category":"","link_parent_category":"","show_associations":"","show_author":"","link_author":"","show_create_date":"","show_modify_date":"","show_publish_date":"","show_item_navigation":"","show_icons":"","show_print_icon":"","show_email_icon":"","show_vote":"","show_hits":"","show_noauth":"","urls_position":"","alternative_readmore":"","article_page_title":"","show_publishing_options":"","show_article_options":"","show_urls_images_backend":"","show_urls_images_frontend":"","helix_ultimate_image":"images\/2023\/01\/05\/Bruni@MSA_gennaio_2023.jpg","helix_ultimate_image_alt_txt":"","spfeatured_image":"images\/2023\/01\/05\/Bruni@MSA_gennaio_2023.jpg","helix_ultimate_article_format":"standard","helix_ultimate_audio":"","helix_ultimate_gallery":"","helix_ultimate_video":"","video":""} [metadata] => {"robots":"","author":"","rights":"","xreference":""} [metakey] => [metadesc] => [access] => 1 [hits] => 492 [xreference] => [featured] => 1 [language] => fr-FR [on_img_default] => 0 [readmore] => 3665 [ordering] => 80 [category_title] => FR - MSA [category_route] => economia-civile/it-editoriali-vari/it-msa [category_access] => 1 [category_alias] => fr-msa [published] => 1 [parents_published] => 1 [lft] => 77 [author] => Luigino Bruni [author_email] => ferrucci.anto@gmail.com [parent_title] => IT - Editoriali vari [parent_id] => 893 [parent_route] => economia-civile/it-editoriali-vari [parent_alias] => it-editoriali-vari [rating] => 0 [rating_count] => 0 [alternative_readmore] => [layout] => [params] => Joomla\Registry\Registry Object ( [data:protected] => stdClass Object ( [article_layout] => _:default [show_title] => 1 [link_titles] => 1 [show_intro] => 1 [info_block_position] => 0 [info_block_show_title] => 1 [show_category] => 1 [link_category] => 1 [show_parent_category] => 1 [link_parent_category] => 1 [show_associations] => 0 [flags] => 1 [show_author] => 0 [link_author] => 0 [show_create_date] => 1 [show_modify_date] => 0 [show_publish_date] => 1 [show_item_navigation] => 1 [show_vote] => 0 [show_readmore] => 0 [show_readmore_title] => 0 [readmore_limit] => 100 [show_tags] => 1 [show_icons] => 1 [show_print_icon] => 1 [show_email_icon] => 1 [show_hits] => 0 [record_hits] => 1 [show_noauth] => 0 [urls_position] => 1 [captcha] => [show_publishing_options] => 1 [show_article_options] => 1 [save_history] => 1 [history_limit] => 10 [show_urls_images_frontend] => 0 [show_urls_images_backend] => 1 [targeta] => 0 [targetb] => 0 [targetc] => 0 [float_intro] => left [float_fulltext] => left [category_layout] => _:blog [show_category_heading_title_text] => 0 [show_category_title] => 0 [show_description] => 0 [show_description_image] => 0 [maxLevel] => 0 [show_empty_categories] => 0 [show_no_articles] => 1 [show_subcat_desc] => 0 [show_cat_num_articles] => 0 [show_cat_tags] => 1 [show_base_description] => 1 [maxLevelcat] => -1 [show_empty_categories_cat] => 0 [show_subcat_desc_cat] => 0 [show_cat_num_articles_cat] => 0 [num_leading_articles] => 0 [num_intro_articles] => 14 [num_columns] => 2 [num_links] => 0 [multi_column_order] => 1 [show_subcategory_content] => -1 [show_pagination_limit] => 1 [filter_field] => hide [show_headings] => 1 [list_show_date] => 0 [date_format] => [list_show_hits] => 1 [list_show_author] => 1 [list_show_votes] => 0 [list_show_ratings] => 0 [orderby_pri] => none [orderby_sec] => rdate [order_date] => published [show_pagination] => 2 [show_pagination_results] => 1 [show_featured] => show [show_feed_link] => 1 [feed_summary] => 0 [feed_show_readmore] => 0 [sef_advanced] => 1 [sef_ids] => 1 [custom_fields_enable] => 1 [show_page_heading] => 0 [layout_type] => blog [menu_text] => 1 [menu_show] => 1 [secure] => 0 [helixultimatemenulayout] => {"width":600,"menualign":"right","megamenu":0,"showtitle":1,"faicon":"","customclass":"","dropdown":"right","badge":"","badge_position":"","badge_bg_color":"","badge_text_color":"","layout":[]} [helixultimate_enable_page_title] => 1 [helixultimate_page_subtitle] => Messaggero di S. Antonio [helixultimate_page_title_heading] => h2 [page_title] => Messaggero di S. Antonio [page_description] => [page_rights] => [robots] => [access-view] => 1 ) [initialized:protected] => 1 [separator] => . ) [displayDate] => 2023-01-06 06:16:22 [tags] => Joomla\CMS\Helper\TagsHelper Object ( [tagsChanged:protected] => [replaceTags:protected] => [typeAlias] => [itemTags] => Array ( ) ) [slug] => 19566:l-ecole-de-la-rue-et-des-pauvres [parent_slug] => 893:it-editoriali-vari [catslug] => 889:fr-msa [event] => stdClass Object ( [afterDisplayTitle] => [beforeDisplayContent] => [afterDisplayContent] => ) [text] =>

La distance entre les dirigeants et les pauvres est un problème majeur de la démocratie. Sans une nouvelle compétence en matière de politique et de politiciens, la distance entre la vie et les gouvernants ne peut que s'accroître.

par Luigino Bruni

publié dans Il Messaggero di Sant'Antonio le 06/01/2023

Dans l'une des plus belles pages du livre Cuore (Cœur) d'Edmondo De Amicis, Alberto Bottini, le père d'Enrico (le jeune garçon protagoniste du livre), dit à son fils : « L'homme qui ne fréquente qu'une seule classe sociale est comme le savant qui n'a qu'un livre. » Dans cette phrase écrite peu après l’unification de l’Italie, il était très important d'essayer de "former des Italiens" en dépassant le monde féodal et ses castes : cette éducation à la fraternité civile est confiée avant tout à l'école publique, qui devient obligatoire dès les premières années de l'école primaire.

[jcfields] => Array ( ) [type] => intro [oddeven] => item-odd )
L'école de la rue et des pauvres

L'école de la rue et des pauvres

La distance entre les dirigeants et les pauvres est un problème majeur de la démocratie. Sans une nouvelle compétence en matière de politique et de politiciens, la distance entre la vie et les gouvernants ne peut que s'accroître. par Luigino Bruni publié dans Il Messaggero di Sant'Antonio le 06/01...
stdClass Object
(
    [id] => 18841
    [title] => Argent et soins
    [alias] => argent-et-soins
    [introtext] => 

De la révolution des soins opérée par le covid, nous sortirons en payant mieux les soins eux-mêmes et en réapprenant à nous pencher sur les victimes, car nous sommes encore capables de sentir nos entrailles remuer devant la douleur du monde.

de Luigino Bruni

publié sur Il Messaggero di Sant'Antonio d’avril 2021

La Bible pourrait aussi se raconter à travers ses monnaies. A partir des quatre cents sicles d’argent payés par Abraham pour acheter aux Hitites la tombe de sa femme Sarah, le premier contrat monétaire dont on ait trace dans la Bible (Gen 23). Toujours dans le livre de la Genèse, le mot profit (bècà), emprunté au lexique commercial de l’époque, fait son apparition dans l’épisode de la vente de Joseph par ses frères : « Quel profit y aurait-il à tuer notre frère ? ». Ainsi, après l’avoir jeté dans une citerne, les frères écoutèrent Juda et « vendirent Joseph pour vingt sicles d’argent » (Gen 37, 28) à des marchands en route vers l’Égypte.

[fulltext] =>

Des frères qui vendent un frère, et des marchands qui l'achètent. Le profit des marchands entre immédiatement en conflit avec la valeur de la fraternité. Vingt sicles c’était le prix d'un esclave ou d'une paire de sandales (Amos), vingt fois moins que les quatre cents sicles d'Abraham. Cette somme dérisoire versée pour un frère dit le mépris de la vie et de la fraternité. Joseph, ensuite (chap. 37), donnera à son jeune frère Benjamin 300 sicles, soit douze fois plus que le prix payé pour sa vente, un don dépassant douze fois le bénéfice. Cette entrée du profit dans la Bible pourrait suffire à comprendre l'origine de l'ambivalence de l'argent dans l'humanisme biblique. Le christianisme a donc repris et développé cette ambivalence, à partir des Évangiles eux-mêmes, où les pièces de monnaie abondent, présentes dans des textes décisifs, de la drachme perdue à l'ouvrier de la dernière heure, sans oublier les dettes et les débiteurs présents jusque dans le Notre Père.

Jésus expulse les changeurs du temple de Jérusalem, présente la religion de l'argent ("Mammon") comme une alternative à la sienne ; mais ensuite Luc nous raconte une parabole, celle des talents - considérée, entre autres, parmi les rares probablement racontées par le Jésus historique -, où la logique du Royaume des Cieux est confiée à deux « procureurs » loués parce qu'ils ont investi l'argent reçu, tandis que le troisième se voit reprocher d'être paresseux et avare. Mais les deniers les plus célèbres de la Bible chrétienne sont sans aucun doute les trente de Judas. L'évangile de Jean nous montre Judas réprimandant la femme de Béthanie qui avait gaspillé de l'huile sur Jésus : « Pourquoi n'as-tu pas vendu ce parfum trois cents deniers pour les donner aux pauvres ? » (12,5). Pour nous dire que Judas en plus d'être un traître était aussi un mauvais commerçant, pour avoir vendu pour quelques deniers le Christ, qui avait une valeur immense.

Mais la présence de l'argent dans l'Évangile ne s'arrête pas là. Il y a aussi les deux deniers que le bon Samaritain paie à l'aubergiste, en ajoutant cette belle phrase : « Prends soin de lui ». (Lc 10, 35). Ces deux deniers payés pour les soins nous apprennent beaucoup de choses. Le Samaritain aurait pu invoquer sa propre gratuité pour l'aubergiste également, mais il ne le fait pas : il le paie, et reconnaît ainsi la valeur de son travail de soins. Alors payer un prix peut être un bon outil pour les soins. Ce n'est pas seulement le don gratuit qui est le bon langage des soins. En même temps, le contrat avec l'aubergiste est pleinement chrétien et humain car il est précédé par les soins différents et gratuits du Samaritain, qui, par un « mouvement des entrailles », prend soin de la victime qui est tombée sous les coups des brigands. Aujourd'hui, les soins ne manquent pas d'être payés, mais ils le sont toujours trop peu, car ils ne sont pas valorisés socialement. De la révolution des soins opérée par le covid, nous sortirons en payant mieux les soins eux-mêmes (et donc les femmes, qui sont souvent celles qui s'y consacrent), et en réapprenant à nous pencher sur les victimes, parce que nous sommes encore capables de sentir nos entrailles remuer devant la douleur du monde.

Credits Foto: © Giuliano Dinon / Archivio MSA

[checked_out] => 0 [checked_out_time] => 0000-00-00 00:00:00 [catid] => 889 [created] => 2021-04-09 06:49:14 [created_by] => 64 [created_by_alias] => Luigino Bruni [state] => 1 [modified] => 2021-04-18 03:41:42 [modified_by] => 1413 [modified_by_name] => Enzo Barucci [publish_up] => 2021-04-09 06:49:14 [publish_down] => 0000-00-00 00:00:00 [images] => {"image_intro":"","image_sp_full":"images\/2021\/04\/08\/Cura@MSA.jpg","image_sp_thumb":"images\/2021\/04\/08\/Cura@MSA_thumbnail.jpg","image_sp_medium":"images\/2021\/04\/08\/Cura@MSA_medium.jpg","image_sp_large":"images\/2021\/04\/08\/Cura@MSA_large.jpg","float_intro":"","image_intro_alt":"","image_intro_caption":"","image_fulltext":"","float_fulltext":"","image_fulltext_alt":"","image_fulltext_caption":""} [urls] => {"urla":false,"urlatext":"","targeta":"","urlb":false,"urlbtext":"","targetb":"","urlc":false,"urlctext":"","targetc":""} [attribs] => {"article_layout":"","show_title":"","link_titles":"","show_tags":"","show_intro":"","info_block_position":"","info_block_show_title":"","show_category":"","link_category":"","show_parent_category":"","link_parent_category":"","show_associations":"","show_author":"","link_author":"","show_create_date":"","show_modify_date":"","show_publish_date":"","show_item_navigation":"","show_icons":"","show_print_icon":"","show_email_icon":"","show_vote":"","show_hits":"","show_noauth":"","urls_position":"","alternative_readmore":"","article_page_title":"","show_publishing_options":"","show_article_options":"","show_urls_images_backend":"","show_urls_images_frontend":"","spfeatured_image":"images\/2021\/04\/08\/Cura@MSA.jpg","spfeatured_image_alt":"","post_format":"standard","gallery":"","audio":"","video":"","helix_ultimate_video":"","helix_ultimate_article_format":"standard","helix_ultimate_image":"images\/2021\/04\/08\/Cura@MSA.jpg","link_title":"","link_url":"","quote_text":"","quote_author":"","post_status":""} [metadata] => {"robots":"","author":"","rights":"","xreference":""} [metakey] => [metadesc] => [access] => 1 [hits] => 789 [xreference] => [featured] => 1 [language] => fr-FR [on_img_default] => [readmore] => 3480 [ordering] => 133 [category_title] => FR - MSA [category_route] => economia-civile/it-editoriali-vari/it-msa [category_access] => 1 [category_alias] => fr-msa [published] => 1 [parents_published] => 1 [lft] => 77 [author] => Luigino Bruni [author_email] => ferrucci.anto@gmail.com [parent_title] => IT - Editoriali vari [parent_id] => 893 [parent_route] => economia-civile/it-editoriali-vari [parent_alias] => it-editoriali-vari [rating] => 0 [rating_count] => 0 [alternative_readmore] => [layout] => [params] => Joomla\Registry\Registry Object ( [data:protected] => stdClass Object ( [article_layout] => _:default [show_title] => 1 [link_titles] => 1 [show_intro] => 1 [info_block_position] => 0 [info_block_show_title] => 1 [show_category] => 1 [link_category] => 1 [show_parent_category] => 1 [link_parent_category] => 1 [show_associations] => 0 [flags] => 1 [show_author] => 0 [link_author] => 0 [show_create_date] => 1 [show_modify_date] => 0 [show_publish_date] => 1 [show_item_navigation] => 1 [show_vote] => 0 [show_readmore] => 0 [show_readmore_title] => 0 [readmore_limit] => 100 [show_tags] => 1 [show_icons] => 1 [show_print_icon] => 1 [show_email_icon] => 1 [show_hits] => 0 [record_hits] => 1 [show_noauth] => 0 [urls_position] => 1 [captcha] => [show_publishing_options] => 1 [show_article_options] => 1 [save_history] => 1 [history_limit] => 10 [show_urls_images_frontend] => 0 [show_urls_images_backend] => 1 [targeta] => 0 [targetb] => 0 [targetc] => 0 [float_intro] => left [float_fulltext] => left [category_layout] => _:blog [show_category_heading_title_text] => 0 [show_category_title] => 0 [show_description] => 0 [show_description_image] => 0 [maxLevel] => 0 [show_empty_categories] => 0 [show_no_articles] => 1 [show_subcat_desc] => 0 [show_cat_num_articles] => 0 [show_cat_tags] => 1 [show_base_description] => 1 [maxLevelcat] => -1 [show_empty_categories_cat] => 0 [show_subcat_desc_cat] => 0 [show_cat_num_articles_cat] => 0 [num_leading_articles] => 0 [num_intro_articles] => 14 [num_columns] => 2 [num_links] => 0 [multi_column_order] => 1 [show_subcategory_content] => -1 [show_pagination_limit] => 1 [filter_field] => hide [show_headings] => 1 [list_show_date] => 0 [date_format] => [list_show_hits] => 1 [list_show_author] => 1 [list_show_votes] => 0 [list_show_ratings] => 0 [orderby_pri] => none [orderby_sec] => rdate [order_date] => published [show_pagination] => 2 [show_pagination_results] => 1 [show_featured] => show [show_feed_link] => 1 [feed_summary] => 0 [feed_show_readmore] => 0 [sef_advanced] => 1 [sef_ids] => 1 [custom_fields_enable] => 1 [show_page_heading] => 0 [layout_type] => blog [menu_text] => 1 [menu_show] => 1 [secure] => 0 [helixultimatemenulayout] => {"width":600,"menualign":"right","megamenu":0,"showtitle":1,"faicon":"","customclass":"","dropdown":"right","badge":"","badge_position":"","badge_bg_color":"","badge_text_color":"","layout":[]} [helixultimate_enable_page_title] => 1 [helixultimate_page_subtitle] => Messaggero di S. Antonio [helixultimate_page_title_heading] => h2 [page_title] => Messaggero di S. Antonio [page_description] => [page_rights] => [robots] => [access-view] => 1 ) [initialized:protected] => 1 [separator] => . ) [displayDate] => 2021-04-09 06:49:14 [tags] => Joomla\CMS\Helper\TagsHelper Object ( [tagsChanged:protected] => [replaceTags:protected] => [typeAlias] => [itemTags] => Array ( ) ) [slug] => 18841:argent-et-soins [parent_slug] => 893:it-editoriali-vari [catslug] => 889:fr-msa [event] => stdClass Object ( [afterDisplayTitle] => [beforeDisplayContent] => [afterDisplayContent] => ) [text] =>

De la révolution des soins opérée par le covid, nous sortirons en payant mieux les soins eux-mêmes et en réapprenant à nous pencher sur les victimes, car nous sommes encore capables de sentir nos entrailles remuer devant la douleur du monde.

de Luigino Bruni

publié sur Il Messaggero di Sant'Antonio d’avril 2021

La Bible pourrait aussi se raconter à travers ses monnaies. A partir des quatre cents sicles d’argent payés par Abraham pour acheter aux Hitites la tombe de sa femme Sarah, le premier contrat monétaire dont on ait trace dans la Bible (Gen 23). Toujours dans le livre de la Genèse, le mot profit (bècà), emprunté au lexique commercial de l’époque, fait son apparition dans l’épisode de la vente de Joseph par ses frères : « Quel profit y aurait-il à tuer notre frère ? ». Ainsi, après l’avoir jeté dans une citerne, les frères écoutèrent Juda et « vendirent Joseph pour vingt sicles d’argent » (Gen 37, 28) à des marchands en route vers l’Égypte.

[jcfields] => Array ( ) [type] => intro [oddeven] => item-even )
Argent et soins

Argent et soins

De la révolution des soins opérée par le covid, nous sortirons en payant mieux les soins eux-mêmes et en réapprenant à nous pencher sur les victimes, car nous sommes encore capables de sentir nos entrailles remuer devant la douleur du monde. de Luigino Bruni publié sur Il Messaggero di Sant'Ant...